Selon les chefs de la diplomatie des pays concernés, le 2 juillet prochain, Bamako abritera un sommet du G5 Sahel en présence du président français Emmanuel Macron.
Une annonce qui intervient au moment où l'ambassadeur de France à l'ONU a annoncé avoir saisi le Conseil de sécurité afin qu’il autorise le déploiement de la force conjointe destinée à lutter contre la menace jihadiste et les trafics que veut constituer le G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad).
"Le 2 juillet, les chefs d'Etat du G5 Sahel ont décidé d'organiser un sommet spécial au cours duquel ils auront un dialogue direct avec le chef d'Etat français", a déclaré à l'AFP le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, rappelant que M. Macron en avait lui-même émis le souhait.
En visite au Mali le 19 mai sur la base de l'opération française Barkhane à Gao (nord), M. Macron s'était dit prêt à se rendre, à l'invitation du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, au prochain sommet du G5 Sahel "dans les semaines qui viennent".
"Le président Macron, avec qui nous partageons beaucoup de valeurs, viendra participer au sommet spécial de juillet à Bamako", a confirmé le ministre tchadien des Affaires étrangères, Hissein Brahim Taha.
Comme son homologue malien lundi, M. Taha a affirmé que le G5 Sahel avait récemment décidé de doubler les effectifs prévus pour cette force conjointe. "Il est convenu d'augmenter de 5.000 encore, donc on prévoit de mettre en place 10.000 hommes pour combattre le terrorisme dans la région", a-t-il dit.
"Ces 10.000 hommes ont besoin de matériel et d'équipement et cela va se faire grâce au soutien de nos amis", a-t-il souligné, rappelant les 50 millions d'euros d'aide annoncés lundi par l'Union européenne.
Selon M. Diop, "ce sommet (en juillet) intervient à un moment où nous assistons à la concrétisation de cette force mixte, qui n'est pas antinomique à Barkhane, mais vient pour compléter".