Dans un entretien accordé à nos confrères d’El Watan en Algérie, le Commissaire africain pour la paix et la sécurité, Smaïl Chergui a indiqué qu’un effort gigantesque a été consenti pour déployer une autre force africaine dans le cadre des Nations unies au nord du Mali. Pour lui, les démarches entreprises à travers le CAERT, Afripol, qui va bientôt être opérationnel, les processus de Nouakchott et de Djibouti constituent une étape importante devant mener à la formation de cette unité de combat.

Il déplore toutefois l’élargissement du champ d’action des terroristes à partir du nord du Mali d’où ils planifient des attaques meurtrières dans les pays voisins. Il a mis en garde sur le fait que cette situation peut menacer dangereusement l’accord si elle perdure. D’où un appel aux Nations unies et à tous les partenaires afin de se mobiliser pour lutter collectivement contre cette menace.

Selon lui, cette force africaine qui sera bientôt mise sur pied est à l’image de l’image de la brigade déployée en RDC et celle qui sera prochainement déployée en Sud-Soudan pour protéger les civils. Il a précisé que l’avantage de ces forces c’est qu’elles auront un mode d’exercice plus robuste et surtout des règles d’engagement différentes. Sa mission principale est d’aller à la recherche de terroristes. Ce qui, selon lui, permettra de perturber toute l’économie criminelle et les réseaux liés au terrorisme.

Tout en espérant qu’elle verra le jour dans les meilleurs délais, le diplomate a souligné que deux groupes techniques ont été dépêchés avec les Nations unies et tous les pays concernés, dont la France. Même si le commissaire paix et sécurité de l’UA ne remet pas en cause la « contribution positive » de cette dernière dans cette lutte, il affirme la nécessité d’un surcroît d’efforts, de moyens et d’effectifs.