L’enquête sur l’enlèvement de la religieuse colombienne Gloria Cecilia Narvaez Argoti, le 7 février dernier à Karangasso, près de Koutiala, dans le sud du pays, commence à évoluer. Ainsi, les recherches se sont étendues jusque dans le territoire burkinabé où les ravisseurs sont censés avoir pris la direction. Inculpés depuis le lundi 3 avril, quatre Maliens, dont trois travailleurs de la paroisse où la religieuse colombienne a été enlevée, ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt hier mardi par un juge d’instruction anti-terroriste à Bamako. Ces individus ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs", "détention illégale d'armes de guerre", " enlèvement de personnes" et "enlèvement lié au terrorisme".

Signalons que parmi les personnes inculpées, figurent deux chauffeurs de la paroisse de la localité Karangasso, où s'est déroulé le rapt de la religieuse colombienne. Ces deux chauffeurs, en temps normal se relayaient au volant de l’ambulance de la paroisse et c’est à bord de ce véhicule que sœur Gloria Cecilia Argoti, la religieuse colombienne, a été emmenée après son enlèvement par des hommes armés.

Autre inculpé : un cuisinier qui faisait à manger à la communauté catholique de Karangasso. Il est désormais en détention provisoire.

Selon une source digne de foi, le jour de l’enlèvement, deux ressortissantes françaises habitaient la même paroisse. De passage à Karangasso, elles habitaient une autre aile du bâtiment. Reste à déterminer si elles n’étaient pas les véritables cibles des ravisseurs. Pour l’heure, l’enquête se poursuit et il est difficile de dire si cet enlèvement a des motivations crapuleuses ou idéologiques faute de revendication.