La journée d’aujourd’hui a été marquée par des marches pacifiques à Bamako et Tombouctou, à l’appel de plusieurs associations, pour soutenir les protestataires de Gao. Dans les deux manifestations, aucun incident n’a été signalé. Ce, contrairement à la marche du 12 juillet dernier à Gao qui s’est soldée par la mort d’au moins 4 personnes et la blessure de plus d’une trentaine d’autres. Les manifestants scandaient des slogans comme « vive la liberté d’expression, nous sommes Gao, non aux autorités intérimaires ». A Bamako, la marche a pris le départ au monument de l’Indépendance pour s’achever à celui de la liberté. Quant à Tombouctou, les jeunes ont marché en direction du gouvernorat de la ville pour remettre un cahier de doléances aux autorités administratives. Ici, beaucoup redoutaient le même débordement que la marche de Gao, car le gouverneur a refusé de délivrer une autorisation à cette manifestation. Heureusement que l’esprit de responsabilité a pris le dessus.

Outre leur solidarité aux marcheurs de Gao, les manifestants de Tombouctou ont profité de l’occasion pour soumettre au gouverneur de la région des revendications plus spécifiques. C’est ainsi qu’ils ont exigé un recrutement spécial dans les différents corps des forces de défense et de sécurité et une large sensibilisation sur les textes régissant l’installation des autorités intérimaires dont la région de Tombouctou est concernée. Par ailleurs, les manifestants ont souhaité la sécurisation des axes routiers : Tombouctou-Goundam-Tonka-Niafunké-Leré.

Comme les marcheurs de Gao, ceux de Tombouctou ont demandé leur prise en compte dans le processus de cantonnement, l’accès à des formations professionnelles et à des emplois décents. Des doléances auxquelles le gouverneur a promis d'apporter des réponses en début de semaine prochaine.