Depuis un certains temps, les habitants de la Cité des 333 Saints sont très sceptiques quant à la réussite de la conférence d’entente nationale, fixée par le gouvernement du 27 mars au 2 avril prochain. Parmi les raisons qui renforcent leur conviction, ils ont cité l’échec de toutes les tentatives de mise en place des autorités intérimaires dans les régions de Tombouctou et Taoudenit.

Par ailleurs, ils ont dénoncé le fait qu’au lieu des 50 délégués préalablement fixés par région, seuls 10 ont été autorisés à assister aux travaux. Ils ont également fustigé le fait que les rencontres préparatoires n’aient pas concerné toutes les régions telles qu’à Kidal, d’où la rébellion de 2012 s’est déclenchée.

Certains ont attiré l’attention sur le boycott de l’opposition, celui des groupes armées et la non représentativité des chefs traditionnels et du RECOTRAD, composante essentielle de la société, pour débattre des questions sur les entités mémorielles et de réfléchir sur une approche du vivre ensemble.

Pour eux, le nombre des participants qui est de 300 doit être revu à la hausse afin que cette rencontre soit la plus inclusive possible. Autant de raisons qui, selon eux, doivent pousser les autorités à revoir la date de cette rencontre.