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Affrontements à Ber : Le GATIA fait un mort et un blessé dans les rangs de la CMFPRII

Par kibaru

La localité de Didi, située à 7 km de Ber, dans la région de Tombouctou, a été, hier, le théâtre d’un affrontement opposant des éléments armés du GATIA et ceux de la CMFPRII. Ainsi, l’on déplore un mort et un blessé dans les rangs de ce mouvement de la CMA.

Tout a commencé, il y a environ une semaine, lors de l’inauguration d’un bac devant permettre d’assurer la traversée des deux côtés de la rive du fleuve Niger. Une entente avait été scellée entre le GATIA (Plateforme) et la CMFPRII (CMA) pour une gestion pacifique de cette opération. Le GATIA devait s’occuper de la sécurisation de la rive droite et la CMFPR II devait assurer la même tâche sur la rive gauche.

Toutefois, il semble que celle-ci n’a pas respecté les termes de cette entente, en ce sens que ses éléments ont refusé d’aller prendre position sur la rive qui leur été attribuée. Pire, ils sont même venus s’installer avec armes et bagages sur la rive réservée aux mouvements de la plateforme en plantant sur les lieux un drapeau de la CMA.

Alertés de la situation, les éléments du GATIA sont arrivés sur place et ont fait l’objet de tirs à l’arme automatique de la part des éléments de la CMFPRII. Dans sa riposte, le GATIA a fait un mort et un blessé dans les rangs de ce mouvement de la CMA. Les autres ont pris la fuite. Selon nos informations, les ex-rebelles disent ne pas reconnaitre les éléments à l’origine de ces violences. C’est ainsi qu’ils sont même qualifiés « d’éléments incontrôlés ». Pour l’heure, c’est un calme très précaire qui est revenu sur les lieux.

Violations du cessez-le-feu

Il faut dire que c’est quasiment la première fois que l’on assiste à un  affrontement entre deux mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, depuis la fin de la rencontre d’Anefis en octobre 2015. Pour autant, il n’est pas exclu que d’autres violations du cessez-le-feu surviennent entre les mouvements signataires. Seule l’opérationnalisation des patrouilles mixtes pourra réellement prendre en charge ces questions sécuritaires. Bien que présents, les militaires maliens évitent d’interférer dans les affaires qui opposent les mouvements. Ils se contentent d’observer. Cette situation montre l’urgence d’accélérer la mise en œuvre des dispositions de l’accord notamment dans ses volets relatifs à la gestion de la sécurité.