Le président gambien, Yahya Jammeh a reconsidéré sa position quant à son refus de céder le pouvoir à son principal challenger Adama Barrow après sa victoire à la présidentielle de décembre dernier. Il a appelé au pardon et dit disposé à dialoguer avec la coalition qui a remporté les élections du mois dernier.

« Je demande à tous les Gambiens de se pardonner mutuellement, en particulier la classe politique pour assurer la paix et la stabilité dans le pays » , a-t-il dit. Il a ensuite affirmé son intention de mettre en place une loi d’Amnistie afin d’effacer toutes les poursuites ou arrestations pré et post-électorales. « Je ferai tout ce qui est dans mes moyens constitutionnels et ma conscience pour résoudre la triste impasse » ,  a souligné Jammeh dans une déclaration télévisée sur la chaine GRTS (publique).

Pour montrer sa bonne volonté, le Président sortant a annoncé que son Secrétaire général et chargé de la Fonction publique sera nommé pour mener les pourparlers en son nom avec l’opposition.

A noter que lors de son allocution, la télévision nationale gambienne a diffusé une information fixant la prestation de serment du nouveau président Adama Barrow, pour le 19 janvier prochain marquant la fin officielle du mandat du président sortant.  

Une rencontre avec les dirigeants de la CEDEAO prévue aujourd’hui a, à la demande de Yahya Jammeh été reportée à vendredi. Ils étaient attendus à Banjul pour exprimer à Jammeh qu’il est «impératif pour lui de respecter la constitution» et la volonté du peuple gambien. Cette situation intervient alors que la veille, la Cour Suprême s’est dit incompétente de statuer avant fin mai sur le recours déposer par le président Jammeh en annulation des résultats du scrutin de décembre, à cause de l’absence des juges.