Le Président Français, Emmanuel Macron est attendu le mardi 30 juin prochain à Nouakchott, où il doit participer au sommet du G5 Sahel (Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso, Mali). Une rencontre qui vise à faire le point sur la lutte antiterroriste dans cette région où sont déployés plus de 5 000 soldats français. Au cours de cette conférence, le chef de l’Etat français aura des entretiens avec ses homologues du Niger, du Tchad, de la Mauritanie, du Burkina Faso et du Mali. Il s’entretiendra également avec le président de la Commission de l’Union africaine et la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie.
Après cet échange à huis clos, les six dirigeants se réuniront en visioconférence avec plusieurs chefs d’État et de gouvernement de pays et d’organisations membres de la coalition pour le Sahel
, dont le président du Conseil européen Charles Michel, la chancelière allemande Angela Merkel, le président du Conseil italien Giuseppe Conte et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, a précisé l’Élysée.
Ce sommet se tiendra six mois après celui de Pau (sud-ouest de la France) en janvier, où les six dirigeants avaient décidé d’intensifier la lutte contre le terrorisme dans la zone qui connait une recrudescence d’attaques dans la région, qui, mêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait 4 000 morts en 2019, cinq fois plus qu’en 2016 selon l’ONU.
Six mois plus tard, la situation sécuritaire s’améliore
mais reste profondément fragile
, a récemment résumé la ministre française des Armées, Florence Parly.
Depuis Pau où l’annonce d’un envoi de plusieurs centaines de militaires français au Sahel a été faite, l’opération Barkhane et ses partenaires sahéliens ont multiplié les offensives dans la région, en particulier dans la zone dite des trois frontières
, aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, sanctuaire du groupe État Islamique au Grand Sahara (EIGS).
D’autres opérations ont également été menées dans le centre du Mali et le nord du Mali, où les forces françaises ont tué début juin le leader d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelmaleck Droukdal.
A noter aussi que cette situation intervient au moment où l’Union africaine a également décidé dans la dance à travers l’envoi avant la fin de cette année d’au moins 3000 militaires au Sahel.