L’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque qui a coûté la vie à un policier jeudi soir et en a blessé deux autres. L’assaillant a été tué.
Deux policiers ont été tués et un autre grièvement blessé lors d’une fusillade jeudi 20 avril aux alentours de 21 heures sur la célèbre avenue des Champs-Elysées à Paris.
Un assaillant a tiré jeudi soir sur des policiers stationnés dans un véhicule « en surveillance statique » sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris. Ce sont des policiers de la 32e compagnie d’intervention de la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris (DOPC) qui ont été visés.
Deux d'entre eux ont été tués et un autre blessé. L’assaillant a été abattu par un tir de riposte. Selon le porte-parole du ministère de l’intérieur, l’assaillant s’est servi d’une « arme automatique », une « arme de guerre », a-t-il précisé.
Une passante a également été touchée, a précisé François Hollande lors d’une brève allocution.
Le parquet de Paris a saisi la section antiterroriste de la police judiciaire ainsi que la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) d’une enquête en flagrance. Lors de la soirée, le porte-parle du ministère de l’intérieur a précisé qu’il n’y avait « pas d’autre intervention de sécurité en cours sur les Champs-Elysées », contrairement à certaines rumeurs.
François Hollande, qui s’est exprimé à l’issue d’une réunion de crise avec le premier ministre, Bernard Cazeneuve, et le ministre de l’intérieur, Matthias Fekl, s’est dit « convaincu que les pistes sont d’ordre terroriste ». Un conseil de défense se réunira vendredi à 8 heures.
L’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque par son organe de propagande Amaq.
Une perquisition est en cours au domicile de l’assaillant présumé, en Seine-et-Marne.
Des déplacements de campagne annulés
Le chef de l’Etat a déclaré qu’un « hommage national » serait rendu au policier tué. Il a annulé son déplacement prévu en Bretagne vendredi.
Deux candidats à l’élection présidentielle, François Fillon et Marine Le Pen, ont également annoncé qu’ils annulaient leurs déplacements de campagne vendredi. La fusillade est survenue pendant le dernier grand oral télévisé des onze prétendants à la présidentielle, avant la clôture officielle, vendredi à minuit, de la campagne.
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