Kindia mercredi, le président Alpha Condé est revenu sur les accords signés avec la Chine lors de sa récente visite d’Etat dans l’Empire du milieu. Selon le chef de l’Etat, ces accords permettront à la Guinée de construire des infrastructures routières, portuaires, ferroviaires et développer l’agriculture.
‘’Quand j’ai été en Chine, les hommes d’affaires qui étaient avec moi ont vu. C’est rare qu’un président chinois reçoive un chef d’Etat africain comme il a reçu le président de la Guinée’’, magnifie-t-il.
Et de poursuivre : ‘’Nous avons signé un accord stratégique avec la Chine sur une coopération pour 40 ans. Ça veut dire que la Chine va nous accompagner pour les routes, les chemins de fers, le port, l’énergie, l’agriculture’’.
En contrepartie, explique le président Condé, ‘’nous allons leur vendre notre bauxite, notre minerai de fer. Mais nous n’allons pas commettre l’erreur du Zaïre (…). S’il n’y a pas de route, un pays ne peut aller de l’avant’’.
Il laisse entendre qu’il est conscient de la dégradation poussée de nos routes. ‘’Avant, entre Kindia et Conakry, on faisait une heure et demie. Aujourd’hui, on y met combien d’heures ?’’, demande-t-il à la population de la cité des agrumes, avant d’enchainer : ‘’Entre Coyah, Mamou et Dabola, on fait combien d’heures sur la route ?’’
Il promet de réhabiliter les infrastructures routières dans un avenir proche. ‘’Le premier programme que nous avons signé avec la Chine, c’est [pour la route de] Coyah à Kouroussa, ainsi que les voiries urbaines de Conakry et celles des capitales régionales dont Kindia’’, indique le chef de l’Etat.
Très bientôt, annonce-t-il dans la foulée, ‘’nous allons commercer les travaux de Coyah jusqu’à Dabola. Celle entre Kouroussa et Dabola est déjà financée par la BID. Elle est très importante puisque c’est elle qui permet aux maliens de faire de Conakry leur port au lieu d’aller à Dakar. Parce que Bamako est plus proche de Conakry que Dakar’’.
‘’On a un projet d’autoroute qui va de Conakry, Coyah, jusqu’à Kankan et Bamako, mais ça sera une autoroute à péage. Celui qui veut prendre l’autoroute doit payer. Il faut qu’on s’entende sur cela’’, a-t-il conclu.
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