En prélude du prochain sommet des chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) prévu le 5 juin prochain à Dakar, Abidjan a accueilli en fin de semaine dernière, une réunion des ministres de l’Intérieur de cet espace. Le moins que l’on puisse dire c’est que la coopération sécuritaire a emboité le pas à tout le reste. Ce qui dénote de la prise de conscience que sans le renforcement de cette coopération, la lutte contre le terrorisme notamment ainsi que le crime organisé de façon générale est perdue d’avance.

C’est dans ce cadre qu’une quinzaine de mesures ont été préconisées par les ministres de l’Intérieur de la zone UEMOA pour combattre efficacement le terrorisme. Celles-ci vont de l’organisation des patrouilles mixte aux échanges d’informations entre pays membres en passant par l’instauration systématique de papiers biométriques.

Il y a lieu de signaler que dans le cadre des échanges d’information, il a été recommandé aux pays membres de se doter d’outils performants pour que les données concernant certains réseaux ou projets terroristes n’échappent plus aux services de sécurité nationale. En clair, ce que veulent ces pays c’est de mettre l’accent sur l’anticipation. Ils veulent aussi plus de complémentarité, de cohérence et de coordination dans la lutte contre le terrorisme. Il faut rappeler que ces mesures interviennent alors qu’il a été constaté l’existence d’un lien entre les attaques terroristes qui ont frappé Bamako, le 20 novembre 2015, Ouagadougou, le 15 janvier et Grand-Bassam, le 13 mars. Et c’est grâce à la coopération entre les services de renseignements des différents pays que plusieurs commanditaires de ces attaques ont été soit neutralisés soit identifiés. C’est donc une nouvelle prise de conscience qui semble animer les autorités de nos pays qui entendent mieux mettre leurs actions en commun pour lutter efficacement et définitivement contre ce fléau.