De sources sécuritaires, tout est entré dans l’ordre à Tessit, dans le cercle d’Ansongho, région de Gao. En effet, le détachement du régiment des commandos parachutistes qui avait abandonné ce poste depuis lundi dernier, a pris le chemin de retour. Le malentendu étant consommé, ces hommes aux dires de leur chef sur place ont regretté leur acte tout en exprimant leur désolation et indignation pour cet acte qu’ils n’avaient pas mesuré à juste titre. Pour eux, ils voulaient tout simplement avoir une satisfaction rapide à leur demande afin de faire face à l’ennemi avec détermination en continuant leur offensive. Ce détachement se dit prêt à répondre avec dévouement toute recommandation de la hiérarchie pour la protection de la population et la défense du territoire. Ils ont été d’ailleurs renforcés par un dispositif à hauteur de mission. Il faut rappeler que ces militaires réclamaient de meilleures conditions de travail et surtout des renforts à Tessit. Localité qui a subi plusieurs attaques dont la dernière en date remonte au mardi 20 février dernier, lorsque des individus armés soupçonnés d’être des djihadistes ont lancé une offensive contre le camp militaire de Tessit. Bien que l’attaque ait été repoussée, il y a tout de même eu quelques blessés dans les rangs de l’armée. Dans cette zone, ce sont surtout les terroristes du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) qui sont très actifs et ne manquent pas une occasion pour s’illustrer. Signalons dans le même sillage qu’un sergent-chef de l’armée malienne avait été tué, dans la même localité, sans doute par les terroristes, le 16 juillet dernier.
Pour rappel, la localité de Tessit, située à 200 kilomètres de Gao, dans le cercle d’Ansongho, était occupée par le MNLA, depuis le 18 janvier 2012, peu après le drame d’Aguelhoc où une centaine de militaires avaient été froidement assassinés à la faveur du déclenchement de la rébellion. C’est finalement le 16 octobre 2014 que la ville sera débarrassée des ex-rebelles par le GATIA. Lequel évacuera ses positions après le retour de l’armée dans la localité.
Cette situation rappelle le cas d’une trentaine de gendarmes, relevant d’une unité d’élites créée en septembre 2017, qui ont été mis aux arrêts après avoir abandonné leur poste, en janvier dernier, au centre du pays réclamant de conditions de travail. Pourtant, les autorités continuent de consentir d’énormes efforts pour améliorer les conditions des hommes en uniforme.