Le « Jamaât Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimin », principale coalition djihadiste au Sahel liée à Al-Qaïda et dirigée par Iyad Ag Ghali, a revendiqué l’attentat-suicide qui a visé, dans la soirée du lundi 12 novembre dernier, une résidence privée au 8e quartier de Gao sur la route "Wabaria". La résidence était principalement habitée par des expatriés travaillant pour "The Development Initiative (TDI)" un sous-traitant du service de déminage des Nations Unis, UNMAS. De sources bien formées, c’est peu avant 20 heures qu’un véhicule 4x4 bourré d’explosif a fait irruption dans ces lieux pour faire sauter sa décharge.
Le bilan fait état d’au moins trois civils maliens tués et quatre expatriés blessés dont un sérieusement. Ces derniers étaient notamment deux cambodgiens, un sud-africain et un zimbabwéen travaillant pour ce sous-traitant de UNMAS. Dans le communiqué de revendication, le JNIM a indiqué que le Kamikaze avait pour nom Oussama Al-Ansari. C’est lui qui a activé la charge explosive à bord du véhicule piégé. Signalons que la déflagration a également endommagé les habitations avoisinantes. Ce qui a occasionné plus d'une dizaine de blessés maliens qui ont été évacués au principal hôpital de la ville.
Cet attentat intervient au moment où le Mali accueille une visite de la ministre française des Armées, Florence Parly et son homologue allemande en charge de la Défense, Ursula von der Leyen.
Selon l’agence Menastream, spécialisée dans les mouvements djihadistes, l’année 2018 a enregistré le plus grand nombre d’attentats-suicides au Mali depuis 2013 dont la majorité à travers les véhicules piégées et au moins un avec une moto piégée.
Rappelons aussi qu’un commando avait mené un raid qui a ciblé les locaux d’UNMAS conjointement avec l’attaque au véhicule piégé contre le camp du contingent chinois de la MINUSMA, le 31 mai 2016 à Gao. Ce jour-là, un casque bleu chinois avait été tué et une douzaine de membres de son personnel dont des civils avaient été blessés.