La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

L'ONU inquiète des violences au Mali qui ont fait "au moins 289 morts" en 2018

Par kibaru
Antonio Guterres à son arrivé à Sévaré

L'ONU a exprimé mardi sa "profonde inquiétude" face aux violences qui ont lieu dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, et qui ont fait, selon l'organisation, au moins 289 morts parmi les civils depuis le début de l'année.

"Nous sommes profondément inquiets face à l'amplification des violences perpétrées (...) dans la région de Mopti, dans le centre du Mali", écrit le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU dans un communiqué.

"Au cours des dernières semaines, l'équipe du Haut-Commissariat présente dans le pays a recensé une vague alarmante de fuites de civils de leurs domiciles après qu'ils ont été eux-mêmes pris pour cibles, du fait de leur appartenance à une communauté, ou alors en lien avec des attaques mortelles menées contre des membres de leur communauté dans des villages voisins".

"Depuis le début de l'année, le groupe chargé des droits de l'Homme au sein de la Minusma, la mission de l'ONU au Mali, a répertorié 99 incidents de violences intercommunales, qui ont causé la mort d'au moins 289 civils", selon la même source.

Au total, 77% de ces incidents (66 incidents répertoriés) se sont produits dans la région de Mopti, et près de la moitié (49 incidents) ont eu lieu depuis début mai, précise le Haut-Commissariat.

Selon la même source, ces attaques qui seraient menées par des chasseurs dozos et "d'éléments de milices Dogon" s'en prendraient à des membres de la communauté peule alors qu'elles prétendent lutter contre le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM).

"Nous demandons instamment au gouvernement du Mali de continuer à prendre des mesures pour prévenir de nouvelles violations graves des droits de l'Homme dans la région, y compris celles commises par les forces gouvernementales", conclut le Haut-Commissariat.

La situation dans le centre du Mali conjugue menace jihadiste et violences ethniques alors que le pays se prépare pour l'élection présidentielle du 29 juillet.

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