C’est donc un premier grand pas vers la mise en place de l’armée reconstituée qui vient d’être franchi. En effet, suite à une réunion tenue lundi dernier par la Médiation internationale en présence de toutes les parties signataires, le président du comité de suivi de l'accord, a révélé que « 1300 combattants des mouvements armés participant au processus du DDR présents au sein des différents Mécanismes Opérationnel de Coordination (MOC) seront intégrés au sein des forces armées et de sécurité maliennes ». Une étape qui entre dans le cadre de la formation de l’armée reconstitué. D’ailleurs, la décision de leur intégration et leur numéro de matricule sera prise dès ce vendredi. Une initiative qui s’inscrit en droite ligne avec le quatrième anniversaire de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Selon le président du Comité de Suivi de l’Accord, l’Algérien Ahmed Boutache, cette phase de désarmement, démobilisation et réintégration constitue un "progrès significatif" dans le processus de paix.
A en croire, le président en exercice de la CMA, "quatre ans après la signature de l'accord, la mise en place de toute structure de l'accord n'a pas encore été achevée". Il estime toutefois que cette phase de désarmement, de démobilisation et de réintégration est une étape importante dans la mise en œuvre de l'Accord. Notons que cette réunion intervient suite à celle tenue la veille par le Conseil de sécurité de l’Onu qui a déploré le manque de progrès significatifs dans la mise en œuvre de l’accord quatre ans après sa signature.
Il convient de noter que le nombre des anciens combattants issus des rangs des mouvements armés que la Commission nationale du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion s'emploie à intégrer au sein de l'armée nationale du Mali avoisine les dizaine de milliers. Cependant d’ici fin juin ils seront juste près de 1300 ex-combattants à être intégrés qui sont issus des différents MOC de Gao, Tombouctou et Kidal.