A l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire réuni lundi, le gouvernement malien a réinstauré pour dix jours l’état d’urgence, mesure qui avait été levée le 31 mars dernier. Il s’agissait d’une mesure visant à faire face aux menaces sur la sécurité du pays, plusieurs fois victime d’attaques terroristes. Selon le communiqué officiel du gouvernement, l’état d’urgence a pris effet « sur toute l’étendue du territoire national » à compter de lundi 4 avril à minuit.

L’état d’urgence avait été proclamé une première fois pour dix jours au soir de l’attaque de l’hôtel Radisson Blu de Bamako par des terroristes, le 20 novembre 2015 (20 morts outre les deux assaillants tués). Il avait de nouveau été imposé en décembre pour une période de trois mois.

Une source de sécurité malienne a estimé que la mesure pourrait aider la suite de l’enquête sur les attaques par des terroristes de la station balnéaire de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire en mars. Le cerveau présumé de ces attaques, kounta Dallah, est de nationalité malienne. Et deux suspects maliens ont été arrêtés en mars dans le nord du Mali puis conduits à Bamako, où ont séjourné récemment des enquêteurs ivoiriens.