Des individus armés soupçonnés d’être issus des groupes radicaux, notamment l’Etat Islamique dans le Grand Sahara ont fait irruption dans un campement Idaksahak, à Tiderghen, localité située à environ 70 km au sud de Kidal. Ils ont lâchement exécuté 3 membres de cette communauté. Il faut préciser que ces assaillants étaient sur des motos. Après leur forfait, ils ont disparu dans la nature.
L’assassinat de ces civils par ces extrémistes pourrait être justifié par le fait que le Mouvement pour le Salut de l’Azawad est celui qui défend le mieux les Idaksahak. Et que ce mouvement a infligé de cinglants revers militaires aux djihadistes qui sévissent dans la zone. Il faut signaler que la zone où ces civils ont été tués est fréquentée aussi bien par les éléments de l’Etat Islamique au Grand Sahara que le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans.
Des faits qui viennent sans doute corroborer les arguments soutenus dans le récent rapport de l’ONU évoquant l’implication de membres de mouvements signataires de l’accord dans des actes tendant à bloquer le processus de paix. Comme c’était le cas du maire de Talataye, Salah Ag Ahmed de la CMA, accusé de par le rapport d’être « un agent de liaison entre les groupes djihadistes Ansar Eddine et l’EIGS [Etat islamique dans le Grand Sahara]».
A noter que depuis un certain temps, c’est une accalmie qui règne dans la région de Ménaka. Cela, grâce aux efforts de sécurisation consentis par les éléments de la Coalition MSA/GATIA, soutenus par des militaires maliens, des soldats français de l’Opération Barkhane. Lesquels ont permis la destruction de la quasi-totalité des bases que détenait l’Etat Islamique au Grand Sahara dans la région. Obligeant les éléments de ce groupe à trouver refuge ailleurs. D’autres parmi lesquels des chefs comme Sultan Ould Bady se sont rendu aux autorités algériennes.
Un autre chef à savoir Mohamed "Atinka" Ag Almouner, parmi les commanditaires de l’attaque de Tongo Tongo, au Niger en octobre dernier, ont été tués. Même le chef de ce groupe, Adnane Abou Al-Walid Al-Sahraoui, a été selon des organisations, grièvement blessé au cours de combats.
Toutefois la vigilance doit rester de mise puisque bien qu’étant diminués, les éléments de ce groupe s’en prennent actuellement à des civils désarmés, n’hésitant pas à les exécuter de sang-froid.