Les deux présumés complices des auteurs de l’attentat perpétré à l’hôtel Radisson Blu, arrêtés, jeudi dernier, Seidou Diepkilé et Adama Maïga sont toujours interrogés par des agents de la section anti-terroristes de la Sécurité d’Etat, de la brigade d’investigation judiciaire de la police et surtout des enquêteurs étrangers dont des agents de la FBI et de la gendarmerie royale du Canada. C’est grâce à la coordination des différents services de renseignement malien et la collaboration de certaines bonnes volontés qu’ils ont été appréhendés respectivement à Missabougou et à Sangarébougou – Marseille.

Pour le moment, les auditions n’ont rien donné puisqu’ils nient avoir joué un rôle quelconque dans cet attentat qui a causé la mort de 22 personnes et 19 autres blessées. Pourtant, c’est grâce au téléphone de l’un des assaillants tués que les deux individus ont été appréhendés. A ce jour, aucun détail n’a été donné sur sur l’identité ou la nationalité des suspects, ni s’il s’agit de complices ou d’éventuels commanditaires. Dans sa sortie au lendemain de la prise d’otages, le procureur avait indiqué que les assaillants avaient « bénéficié de complicités pour venir à l’hôtel » mais aussi « pour commettre le forfait ».

De sources dignes de foi, Seidou Diepkilé (revendeur de cartes téléphoniques) et Adama Maïga, (réparateur de postes de radios) continueraient de nier tout lien avec les terroristes. Pourtant, le premier reconnait avoir envoyé du crédit au numéro en question, sans savoir l’identité du propriétaire. Le hic est qu’il aurait eu une conversation avec l’un des assaillants le jour même de l’attaque. Par ailleurs, il semble que le blocage au niveau de l’enquête serait dû à une divergence de vue sur la conduite des interrogatoires par la pléthore des enquêteurs.