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Sortie de crise : La Plateforme exige son implication dans la gestion politique et administrative de Kidal

Par kibaru

Après avoir rencontré des membres de la société civile proche de la CMA à Kidal, l’imam Mahmoud Dicko, qui préside la mission des bons offices, a effectué un déplacement à Gao où il a tenu une séance de travail avec les leaders de la Plateforme. Parmi les exigences posées par cette dernière pour le retour de la paix c’est son implication dans la gestion politique et administrative de Kidal.

Une requête, bien que conforme aux dispositions de l’accord,  qui est pour le moment rejetée par la frange rencontrée par Mahmoud Dicko à Kidal. Laquelle avait souhaité que les troupes du GATIA ne reviennent plus dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas.

Parmi les autres conditions posées par la Plateforme figurent la mise en place immédiate du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) de Kidal dans le format et les conditions prévues par l'accord d'Alger ; l'organisation des patrouilles mixtes à Kidal ; le cantonnement immédiat, la démobilisation et le désarmement des combattants non impliqués dans le MOC et dans les sites prévus à cet effet.

Par ailleurs, l’autre condition qui risque de provoquer la colère des actuels maitres de Kidal c’est le retour et l'installation du gouverneur de Kidal avec toutes les directions régionales des services techniques et sociaux de base. On se souvient qu’en rencontrant l’imam Mahmoud Dicko, à Kidal, la société civile favorable aux ex-rebelles de la CMA avait demandé la nomination d’un nouveau gouverneur. Elle considère l’actuel chef de l’exécutif régional, Sidi Mohamed Ichrach très proche de la Plateforme, notamment du GATIA.

Dans sa requête, la Plateforme a demandé le redéploiement de l'armée Nationale refondée et reconstituée ainsi que la mise en place et l'exécution d'un programme Inter et Intra communautaire pour régler tous les conflits.

Ainsi, en comparant les demandes des deux camps pour enterrer la hache de guerre, il semble que l’on soit encore très loin du bout du tunnel tant les positions sont divergentes, voire inconciliables. C’est un donc un premier grand test pour l’imam Mahmoud Dicko qui aura fort à faire s’il veut parvenir à rapprocher les deux camps que tout oppose.