La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Anefis : La MINUSMA confirme l’existence de fosses communes et de tombes individuelles

Par kibaru

Depuis la reprise des hostilités, début juin, entre la Plateforme et la Coordination des Mouvements de l’Azawad dans la région de Kidal, la MINUSMA a reçu des allégations d’abus et de violations graves des droits de l’Homme, imputées respectivement à ces mouvements signataires.

La MINUSMA a déployé, conformément à son mandat, des équipes de la Division des Droits de l’Homme et de la Protection, afin d’enquêter et de documenter ces éventuels abus et violations, notamment à Anéfis, où l’existence de charniers a été rapportée.

Sur les 67 allégations, 34 ont pu être corroborées et confirmées, parmi lesquelles figurent notamment des disparitions forcées d’individus, y compris celles de mineurs, des cas d’enlèvement et de mauvais traitements, ainsi que des cas de destructions, d’incendie et de vols.

S’agissant d’Anéfis, les équipes ont pu constater sur place l’existence de tombes individuelles et de fosses communes, mais ne sont pas en mesure d’établir à ce stade ni le nombre de personnes enterrées, ni les circonstances de leur décès.

Déterminée à faire toute la lumière, entre autres, sur le sort des personnes disparues, la MINUSMA entend poursuivre les enquêtes.

La MINUSMA rappelle à toutes les parties concernées que les abus et les violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire perpétrés à l’encontre de civils ou de combattants désarmés, exposent leurs présumés auteurs et/ou complices à engager leur responsabilité individuelle ou de commandement devant les juridictions compétentes.

La MINUSMA est aussi extrêmement préoccupée de la possible présence de mineurs parmi les rangs des mouvements signataires, ce qui constitue de graves violations des droits de l’enfant en période de conflit armé.

La MINUSMA exhorte les mouvements signataires à une cessation immédiate des hostilités afin de renouer un dialogue apaisé et constructif, indispensable à la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord de Paix.