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Comité de Suivi de l’Accord: La 22e session prévue les 4 et 5 décembre prochain

Par kibaru

La date retenue pour la 22e session du Comité de Suivi de l’Accord est finalement les 4 et 5 décembre prochain. Cette rencontre devrait pour la première fois enregistré la participation des représentants du Centre Carter désigné comme Observateur indépendant. Parmi les questions qui seront évoquées figurent en bonne place l’inclusivité du processus de paix et le blocage lié à l’intégration des ex-combattants.

Rappelons qu’à l’issue de la 21e session du CSA, il avait été signalé avec insistance que la question de l’inclusivité devait être définitivement tranchée avant la 22e session. Une commission a même été mise en place à cet effet avec l’engagement de la Plateforme et de la CMA d’intégrer les mouvements qui s’estiment exclus. Ces mouvements sont notamment regroupés au sein de la Coordination des Mouvements de l’Entente (CME). Laquelle est composée de la CPA, de la CMFPR II, d'une partie du MSA et du CJA, du MPSA et du FPA.

Il semble qu’aussi bien au sein de la Plateforme que de la CMA, on ne veut pas entendre parler d’une 4e partie à l’accord. Une démarche soutenue par la médiation internationale et le gouvernement. Lesquels ont demandé que les mouvements qui s’estiment exclus puissent être pleinement représentés dans les commissions et organes de l’accord. A ce sujet, la situation n’a pas évolué depuis la dernière session du CSA au mois d’octobre dernier. Ce, alors que tout le monde reconnait que le règlement de cette question est la condition sine qua none pour une accélération de la mise en œuvre de l’accord qui a déjà enregistré un énorme retard plus de deux ans après sa signature.

L’autre question qui sera évoquée au cours de cette rencontre c’est le blocage lié à l’intégration des ex-combattants. Pour la commission nationale d’intégration dirigée le Général de brigade Gabriel Poudiougou, cette opération ne pourra concernée que 900 à 1000 ex-combattants issus des rangs des mouvements armés. Alors que ces derniers avancent un chiffre de 10 000 à 12 000 combattants à intégrer. C’est donc dans cette atmosphère très tendue que va se tenir la prochaine session du CSA prévue les 4 et 5 décembre.  Surtout que celle-ci va enregistrer, pour la première fois, les représentants du Centre Carter désigné comme Observateur indépendant. Ceux-ci, qui ont déjà pris langue avec les différents acteurs du processus de paix vont certainement donner leur avis sur ces points de blocage. Par ailleurs, cette session du CSA va aussi évoquer les discussions entre le gouvernement et les mouvements autour de la convocation du collège électoral prévu le 17 décembre prochain pour les scrutins municipaux et régionaux. Une date rejetée par les mouvements estimant que la situation sécuritaire marquée par de nombreuses attaques et le cas des Maliens toujours refugiés dans les pays voisins ne permettent pas la tenue de ces scrutins à la date prévue. D’où la décision du gouvernement de reporter les élections régionales et municipales partielles en avril 2018.