La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Des réunions consultatives de haut niveau à partir de ce dimanche des membres du Comité de Suivi de l’Accord à Alger

Par kibaru

La capitale algérienne va abriter à partir de ce dimanche une série de réunions consultatives de haut niveau des membres du Comité de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du Processus d'Alger. Ces rencontres se tiennent dans le contexte de l'évaluation du processus de mise en œuvre de cet Accord, à l'initiative de l'Algérie qui assure la présidence de cette instance et chef de file de la médiation internationale.

Sont conviés les représentants des trois parties signataires (Gouvernement, Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et la Plateforme d'Alger) et tous les membres de la Médiation (Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad, Nigeria, France, Etats-Unis d'Amérique, ONU-MINUSMA, UA-MISAHEL, CEDEAO, UE, OCI).

 Les représentants des trois autres membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Russie, Royaume-Uni) ainsi que du Canada, actuellement chef de file des Partenaires techniques et financiers du Mali (PTF), ont également été conviés à participer en tant qu'invités, comme le prévoit l'Accord.

Ainsi, la journée de ce dimanche 17 janvier sera consacrée à  des échanges sur les questions d'intérêt commun qui marque les relations entre l'Algérie et le Mali dans le cadre de la dixième session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord du Mali, sous la co-présidence des chefs de la diplomatie des deux pays.

La tenue de cette dixième réunion du Comité stratégique bilatéral répond à la décision de dynamiser les mécanismes de coopération bilatérale prise par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue malien, le Président Ibrahim Boubacar Keita, en septembre 2015.

 Quant à la journée du lundi 18 janvier, elle sera marquée par une réunion formelle de l'équipe de médiation pour "procéder à un examen rigoureux des avancées ainsi que des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de l'Accord".

La médiation estime ainsi que les sept mois se sont écoulés, depuis la signature de l'Accord, sont une période "suffisante" pour faire le point sur le chemin que les parties signataires ont parcouru ensemble, avec l'accompagnement de la communauté internationale, sur la voie du retour de la paix et de la consolidation de la réconciliation au Mali.

A noter que quatre principaux objectifs sont assignés à ces consultations, à savoir, procéder à une évaluation "objective" de l'état et des perspectives du processus de paix, accélérer le processus de mise en œuvre de l'Accord et assurer aux instances de suivi toute l'efficacité recherchée, dans l'esprit et la lettre des dispositions pertinentes de l'Accord. Des rencontres au cours desquelles il sera question également de "renforcer l'action de mobilisation et stimuler l'effort collectif de la communauté internationale en soutien au Mali".  

Il convient de signaler que cette série de réunions d'Alger sur le Mali intervient dans le prolongement de l'examen périodique de la situation par le Conseil de sécurité des Nations unies et au moment où un nouveau représentant spécial du secrétaire général, le Tchadien  Mahamat Salah Annadif, prend la direction de la MINUSMA en remplacement du Tunisien Mongi Hamdi. Elle intervient aussi avant la tenue du sommet de l'Union africaine, qui sera saisi de cette situation au titre des questions de paix et de sécurité à travers le continent.

 

 

Biongraphie du nouveau, RSSG Mahamat Saleh Annadif

 

M. Annadif aborde ses nouvelles fonctions avec une vaste expérience tant nationale qu'internationale.  Il a été successivement, Ministre des Affaires étrangères du Tchad de 1997 à 2003, Directeur de cabinet du Président de 2004 à 2006 et Secrétaire général de la Présidence de 2010 à 2012.  Il a également occupé les fonctions de Représentant permanent de l’Union africaine auprès de l’Union Européenne, de 2006 à 2010.

 

Au cours de sa riche carrière, M. Annadif a participé à plusieurs processus de paix en Afrique, notamment au Niger, en République, en République Démocratique du Congo, en République centrafricaine ainsi qu'au Soudan.  De 2012 à 2014, il a été le Représentant spécial de l’Union Africaine en Somalie et Chef de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).

 

 M. Annadif est titulaire d’un diplôme d’ingénieur des télécommunications de l’Ecole polytechnique de Madagascar.

 

 Il est né en 1956, marié et père de six enfants.