La montée en puissance de la force conjointe du G5 Sahel devrait être bientôt matérialisée. A en croire, les déclarations rassurantes depuis New York (Etats-Unis) où se tient la 72e session de l’Assemblée générale des Nations unies, prouvent que les choses avancent. Même les Etats-Unis qui s’étaient montrés réticents pour doter cette force d’un mandat onusien sont en train de revoir leur position.
Ainsi, comme prévu, une conférence s'est effectivement tenue, le lundi 18 septembre dernier, en marge du sommet de l'ONU. Outre les chefs d’Etat des pays du G5 Sahel, la rencontre a également été marquée par la présence du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, du président français Emmanuel Macron, de la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, du président en exercice de l’Union africaine, Alpha Condé…
Par ailleurs, la présence qui a rassuré tous les participants, c’est celle d’un représentant de l’administration américaine, qui est le plus grand contributeur au budget ordinaire de l’ONU. Prouvant ainsi que les Etats-Unis sont sur le point de revoir leur position vis-à-vis de cette force et de lever les restrictions de l’ONU liées à son financement régulier. Rappelons que les Etats-Unis étaient plutôt favorables à des financements dans le cadre d’une coopération bilatérale. Un fait dont l’objectif vise à contourner les lourdeurs surtout administratives du système des Nations unies.
Rappelons que sur les 423 millions d’euros jugés nécessaires pour sa mise en place effective, seul un quart de ce montant est disponible. Surtout après que l’Union européenne eut débloqué sa promesse de 50 millions d’euros en faveur de cette force. En outre, il faut également souligner que des ministres de la Défense des pays du G5 sont actuellement à Berlin où des partenaires sont également en train de se mobiliser pour mettre la main à la poche. Toutefois, les Chefs d’Etat misent aussi sur la conférence des donateurs prévue en décembre prochain à Genève (Suisse) lors de la session de l’Union européenne où il sera également question du financement de cette force.
En fait, il convient d’expliquer que si les Chefs d’Etat du G5 Sahel et certains partenaires continuent à scruter un financement de la part de l’ONU, c’est juste parce que celui-ci est plus garanti et plus durable. Alors que les dons et autres contributions n'interviennent généralement que pour le lancement.