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Gao : Le maire de Tarkint, Baba Ould Cheikh libéré

Par kibaru

C’est à travers un communiqué de la communauté arabe du Mali que l’annonce a été faite. En effet, le maire de Tarkint, localité relevant de la région de Gao, Baba Ould Cheikh a été libéré, ce dimanche 11 février. Une information qui vient démentir les rumeurs qui se sont récemment répandues comme une trainée de poudres selon lesquelles il avait été égorgé par ses ravisseurs. Il n’en est donc rien. Même la télévision publique, l’ORTM a lu un communiqué dans lequel des maires présentaient leurs condoléances à la famille du maire de Tarkint.

Toutefois, le communiqué n’évoque pas les conditions dans lesquelles Baba Ould Cheikh a été libéré. Il semble qu’une compensation financière ait été versée pour ce faire. Rappelons que le maire de Tarkint avait été enlevé, dans son campement, le vendredi 19 janvier dernier. Beaucoup ont privilégié la piste d’un règlement de comptes plutôt que celle criminelle. Cependant, il n’est pas exclu que des groupes djihadistes y soient entrée en jeu. Pour certains, Baba Ould Cheikh devait une somme avoisinant plusieurs centaines de millions de FCFA à des créanciers. Pour le contraindre à payer, ces derniers ont procédé à son enlèvement. Il convient de préciser que ce n’est pas la première fois que le maire de Tarkint est enlevé par des individus armés. La dernière fois qu’il avait disparu remonte au mois de novembre 2015 alors qu’il était à la recherche de l’un des ses fils disparu. Les deux finiront par être relâchés quelques semaines plus tard sans qu’aucune raison ne soit avancée.

Rappelons que le maire de Tarkint a plusieurs fois été arrêté par les forces françaises. Avant d’être relâché. Homme d’affaires très prospère de son état, il s’était rendu célèbre à travers son intervention dans la libération d’otages occidentaux et également l’affaire connue sous le nom d’ «Air Cocaïne» du nom de cet avion transportant une importante cargaison de drogue qui s’est posé en plein désert malien, en 2009. L’homme est également connu pour avoir à un moment donné adhéré au MUJAO, sans doute pour protéger son business. Lui comme de nombreux autres acteurs de la crise du Nord avaient quitté les groupes extrémistes après le déclenchement de l’opération militaire franco-africaine.