Insécurité au Sahel : Plus de 150 terroristes mis hors d’état de nuire par Barkhane

Par kibaru

À la veille du sommet Afrique-France prévu les 13 et 14 janvier à Bamako, l’État-major des armées (EMA) a donné le bilan de l’opération Barkhane pour l’année 2016.

D’après les données compilées par le site Long War Journal, le nombre d’attaques terroristes s’est accru de 150% (257 cas contre 106 en 2015), dans une zone englobant le Mali ainsi que le nord du Niger et celui du Burkina Faso. La région de Kidal (Nord-Mali) a concentré à elle-seule 88 attaques, généralement revendiquées par le groupe Ansar Dine du terroriste malien Iyad ag Ghali.

Et cela, malgré la présence des soldats français de l’Opération Barkhane, les casques bleus de la MINUSMA et les éléments armés des mouvements signataires notamment ceux de la CMA. D’après les chiffres donnés par le colonel Patrick Steiger, le porte-parole de l’EMA, cette dernière a permis, en 2016, de tuer ou de capturer 150 « terroristes ».

« La force Barkhane a mis hors de combat ou remis aux autorités locales près de 150 terroristes et saisi plus de six tonnes de munitions, explosifs et produits divers », a en effet affirmé le colonel Steiger, lors du point presse hebdomadaire du ministère de la Défense.

Au total, la force Barkhane a conduit 125 opérations « sur les cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) dans lesquels elle opère, seule ou en partenariat avec des forces locales », a précisé le colonel Steiger. Pour comparer, en 2015, la force Barkhane avait effectué 150 opérations et saisi 16 tonnes de munitions.

Par ailleurs, l’opération Barkhane comporte aussi un volet « civilo-militaire », avec des soins médicaux gratuits dispensés à environ 25.000 civils et une assistance vétérinaire au profit des éleveurs locaux.

Pour rappel, quatre militaires français ont perdu la vie au Mali en 2016 (maréchal-des-logis Damien Noblet, brigadier Michael Chauwin, soldat de 1er classe Mickaël Poo-Sing et maréchal des logis-chef Fabien). Et une ressortissante française, Sophie Pétronin, a été enlevée à Gao, le 24 décembre dernier.