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Mali : un groupe lié à Daech revendique l’attentat contre trois soldats français

Par kibaru

 

Un convoi blindé français a été attaqué jeudi par un véhicule piégé dans l’est du pays, près de la frontière avec le Niger.

L’organisation djihadiste d’Adnan Abou Walid Sahraoui, qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI), a revendiqué vendredi une série d’attaques dans le Sahel contre des militaires français et américains. La revendication a été transmise dans un communiqué relayé vendredi par l’agence privée mauritanienne ANI (Agence Nouakchott Information).

Trois soldats français de la force Barkhane ont été blessés, dont un grièvement, jeudi dans l’est du Mali, lors d’une attaque suicide contre leur convoi, a annoncé vendredi l’État-major des armées à Paris. Le soldat le plus grièvement touché a été évacué vers un hôpital militaire en France.

Le convoi militaire français circulait entre Ménaka et Indelimane, près de la frontière avec le Niger, dans le cadre d’une opération visant des groupes terroristes circulant dans la région. Un véhicule piégé est venu se coller et se faire exploser contre un VAB (Véhicule de l’avant blindé). Le kamikaze est mort dans l’explosion.

«Les soldats du califat ont attaqué hier jeudi 11 janvier au petit matin une colonne de l’armée française avec un véhicule piégé », indique la groupe, affirmant avoir infligé plusieurs pertes et d’importants dégâts matériels aux troupes françaises.

Date du 5e anniversaire de Barkhane

La date de cette attaque coïncide avec le cinquième anniversaire du lancement de l’opération française Serval, pour chasser les groupes djihadistes liés à Al-Qaïda qui contrôlaient alors le nord du Mali, relayée depuis août 2014 par Barkhane, au rayon d’action couvrant cinq pays de l’ensemble sahélo-saharien.

Le groupe, actif dans la « zone des trois frontières », aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, revendique également sans précisions des opérations menées en 2017 dans ces trois pays, selon l’ANI, connue pour recevoir et diffuser régulièrement des communiqués de djihadistes du Sahel.

Adnan Abou Walid Sahraoui avait fait allégeance à l’EI en mai 2015, mais ce n’est qu’en octobre 2016 que le groupe dirigé par l’Irakien Abou Baqr al-Baghdadi en avait officiellement pris acte, via son agence de propagande, Amaq.

Une autre attaque revendiquée

Le groupe proclame aussi sa « responsabilité dans l’attaque contre un commando américain en octobre au Niger, dans la région de Tongo Tongo », jusqu’alors largement attribuée au groupe, mais qui n’a pas été revendiquée. Le 4 octobre, quatre soldats américains et quatre militaires nigériens ont été tués dans une embuscade tendue par des djihadistes à Tongo Tongo, un village proche du Mali.