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Mort de Yahya Abou Al-Hammam : Seydan Ag Hita sort de sa réserve

Par kibaru

L’un des djihadistes les plus recherchés au Sahel, Seydan Ag Hita a récemment envoyé un message vocal à travers le réseau social Whatsapp. Dans ce message, il réagit pour la première fois, à la mort du N°2 du « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (JNIM) Djamel Okacha alias Yahya Abou AL-Hammam. Lequel a été tué par les forces françaises, le 21 février dernier, dans la région de Tombouctou. Ce message peut être considéré comme la première réaction du JNIM à la mort de Abou Al-Hammam que d’aucuns avaient pressenti comme le « probable successeur » de Iyad Ag Ghali à la tête du JNIM.

Dans ce vocal, Seydan Ag Hita conseillent les membres de son groupe de faire « preuve de patience et de constance » après la mort d'Abu Hammam. Il a aussi menacé de s’en prendre consul du Mali à Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie, Abderrahmane Ag Gala, le décrivant « comme un agent de la France ». Il reproche à ce dernier de fournir des informations permettant de localiser les djihadistes.

Selon des infos tirées de Wikipédia, de son vrai nom Seydan Ag Hita alias Abou Abdel Hakim al-Kidali est originaire de Kidal. Il intègre la garde nationale de l'armée malienne où il reçoit le grade de sergent-chef.

Il déserte par la suite pour rejoindre les djihadistes. Après peut-être un passage à Ansar Dine, il rallie AQMI et la katiba Al-Ansar, dirigée par Abdelkrim al-Targui1,2.

En novembre 2012, la katiba Youssef Ibn Tachfin est créée et Sedane Ag Hita en prend le commandement. Cette brigade, composée principalement de Touaregs, est active dans la région de Kidal et plus particulièrement dans l'Adrar Tigharghar.

En février 2013, Sedane Ag Hita échappe aux bombardements français pendant la bataille du Tigharghâr. Il se réfugie du côté d'Aguel'hoc et aurait alors annoncé avoir fait défection d'AQMI. Il tente d'entrer en contact avec le MNLA et aurait témoigné de la mort d'Abou Zeid.

Selon RFI, Sedane Ag Hita serait directement impliqué dans l'enlèvement et le meurtre des journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon le 2 novembre 2013. Il aurait pris part à l'opération dans le but d'obtenir la libération de ses neveux5. Ces derniers sont finalement relâchés en décembre 2014 en échange de l'otage Serge Lazarevic, mais l'un d'entre-eux, Mohamed Ali Ag Wadossène, est ensuite tué le 7 juillet 2015, lors d'une opération de l'armée française.