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Sahel : Daesch et AQMI se rapprochent

Par kibaru

L’annonce a été faite hier soir mercredi 13 décembre et confirmée par plusieurs sources sécuritaires. En effet, les deux principales organisations djihadistes sévissant dans le Sahel, AQMI et Daesch ont décidé de se rapprocher.

Ce rapprochement c’est opéré à travers les deux principaux groupes djihadistes opérant au Mali. Il s’agit du Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM) coalition regroupant tous les mouvements djihadistes opérant dans le Sahel sous la coupe d’AQMI. Un groupe dirigé par Iyad Ag Ghali. L’autre groupe est la branche de l’Etat Islamique dans le Grand Sahara dirigé par Adnan Abou Walid Sahraoui. Un groupe dont les combattants sont présents essentiellement dans la région de Ménaka ainsi que les zones frontalières du Niger.

D’après leur accord, les deux groupes n’hésiteront plus désormais à mener ensemble des opérations et à dégager des stratégies communes, même si chacun garde sa casquette. Il faut dire que ce rapprochement de ces deux groupes au Mali était très attendu, même si sur le plan international leurs deux organisations Al-Qaïda et Daesch sont des rivales. L’on se rappelle de la revendication par le JNIM de l’attaque survenue le vendredi 24 novembre dernier ayant couté la vie à 3 casques bleus du contingent nigérien de la MINUSMA et un soldat malien, près d’Indelimane, dans la région de Ménaka. Une zone pourtant où les combattants de la branche de l’Etat islamique au Grand Sahara sont très présents. Des sources avaient même soutenu que cette attaque ne pouvait pas être commise par le JNIM si les éléments d’Adnan Abou Walid Sahraoui n’y avaient pas participé. Ceci, bien évidemment avec la complicité de membres de certaines communautés locales.

Par ailleurs, même s’il mène des coups d’éclat la branche de l’Etat islamique au Grand Sahara n’a toujours pas été reconnue officiellement par l’organisation mère Daesch. Laquelle estimait qu’Abou Walid Sahraouine commettait pas d’attaques de grande ampleur. Alors que récemment, les éléments du JNIM se sont illustrés à travers des attaques ayant coûté la ville à plus dizaine de personnes en 24 heures dans la région de Tombouctou. Des faits qui montrent que le rapprochement était donc inévitable.

Cette situation intervient alors que des milliers de combattants de l’Etat islamique pourraient immigrer au Sahel après leur défait en Irak et en Syrie. Déjà, des sources indiquent la présence de  quelques uns de ces éléments dans le nord du Mali. Parmi eux figureraient des spécialistes de fabrication de bombes artisanales ainsi que des stratèges de la guérilla. Cette situation intervient au lendemain de la réunion de Paris pour mobiliser les fonds nécessaires au déploiement de la force conjointe du G5 Sahel.