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Vol des véhicules du MOC de Gao : 6 éléments de la CMA radiés de ses effectifs

Par kibaru

Dans une décision en date du mercredi 17 mai dernier, signé par Algabass AG Intalla, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a indiqué avoir radié six de ses membres impliqués dans la disparition des véhicules du Mécanisme Opérationnel de Coordination de Gao.

Elle les soupçonne de  désertion, vol et complicité de vol. Les intéressés ont pour noms Annasser Ag Abdoullahi, Hamza Ag Ibah, Tahiya Ag Sadi, Jaddi Ag Yehya, Habou Ag Hassana, Bacar Ould Sadeck. Par conséquent, il a été demandé « aux autorités militaires de la CMA et tous les partenaires de l’Accord de bien vouloir rechercher, appréhender, arrêter les intéressés et les traduire devant la justice en même temps que leurs complices et receleurs ».

Il convient de rappeler que depuis la mise en place du MOC de Gao, ce sont quatre véhicules qui ont été dérobés et deux, rien que pour ce mois de mai. Jusqu’ici les deux camps (CMA et Plateforme) s’accusent d’être à l’origine du vol de ces véhicules. En effet, un responsable de la Plateforme a indiqué que les auteurs des vols d’au moins trois véhicules sont les proches d’un adjoint au Coordinateur du MOC de Gao, en la personne du Colonel Malick Ag Acharif qui n’est autre que le neveu du secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Acherif. Ajoutant que ces véhicules ont pris la direction de Kidal pour être remis aux terroristes afin de perpétrer leurs forfaits sans être remarqués.

Pour autant, les ex-rebelles de la CMA ont indiqué que toutes les parties y compris des militaires maliens sont impliquées dans les vols de véhicules du MOC. Précisant lors de la 23e session de la Commission technique de sécurité (CTS) qui s’est tenue, le 12 mai dernier, que  ces véhicules ont été acheminés au poste de Tasseck, contrôlé par un proche du GATIA.  

Il convient de rappeler que l'attentat-suicide meurtrier qui a visé le camp du MOC de Gao, le 18 janvier dernier, a été perpétré par le conducteur d'un véhicule aux couleurs du MOC qui a réussi à passer entre les mailles des fdilets sans éveiller de soupçon.

En tout état de cause, les populations de Gao estiment que le MOC qui doit préparer le déploiement des patrouilles mixtes, est devenu une véritable source d’insécurité dans la ville. C’est ainsi que plusieurs éléments de ce mécanisme ont été impliqués dans des affaires de braquage, d’agression et d’autres forfaits contre les populations civils. D’où l’idée de la mise en place d’une police pour sanctionner sévèrement les éléments du MOC qui seront auteurs d’exactions. Par ailleurs, certains activistes à Gao ont recommandé que le camp du MOC soit délogé à l’extérieur de la ville et que ses éléments ne puissent circuler en arme une fois s’ils ne sont pas en patrouille.