La recherche d'images inversée, future arme de WhatsApp contre les «fake news»

Par kibaru

L'application de messagerie, propriété de Facebook, teste actuellement cette nouvelle fonctionnalité qui permettrait aux utilisateurs de vérifier l'authenticité d'une image en temps réel.

WhatsApp continue à lutter contre les «fake news» («fausses informations» en français). Le service de messagerie, propriété de Facebook teste actuellement une nouvelle fonctionnalité: la recherche d'images inversée. Elle consiste à vérifier l'authenticité d'une image diffusée sur le service. Un utilisateur pourra donc rechercher une image sur Google directement depuis la conversation. En effet, WhatsApp utilisera l'interface de programmation applicative (qui permet à des applications de communiquer entre elles) de Google pour comparer en temps réel l'image sélectionnée avec des images similaires, et ainsi en vérifier son authenticité.

Cette option de recherche d'images inversée a été découverte la semaine dernière par le site spécialisé WABetaInfo dans une nouvelle version bêta (en test) de l'application pour Android, le système d'exploitation mobile de Google. Autrement dit, seul un nombre limité d'internautes y ont accès pour le moment. Une fois qu'elle sera disponible pour tout le monde, son but sera d'enrayer la propagation de fausses informations qui circulent parfois dans des groupes de discussion.

Plusieurs initiatives pour lutter contre les fake news

WhatsApp a souvent été critiqué pour les fausses informations qui circulaient dans des groupes de discussions. En Inde, pays comptant 200 millions d'utilisateurs du service, sur un total d'1,5 milliard dans le monde, des fausses rumeurs ont même provoqué des lynchages violents l'année dernière. WhatsApp peine à contenir cette propagation car la modération des contenus n'y est pas possible. Les messages sont en effet chiffrés de bout en bout, c'est-à-dire illisible pour toute personne n'étant pas l'auteur ou le destinataire. Même WhatsApp n'a pas accès à son contenu.

L'application de messagerie cherche donc des parades. Elle a par exemple décidé de limiter le transfert de messages à cinq destinataires en janvier. Limite qui avait d'abord été testée en Inde avant d'être appliquée au reste du monde. Par ailleurs, cette fonctionnalité «transfert» a été modifiée à plusieurs reprises. Depuis l'été dernier, une mention «transféré» accompagne tous les messages transférés pour éviter qu'un internaute pense que le message a été écrit par la personne qui lui a envoyé.

D'après le site WABetaInfo, une autre fonctionnalité est incluse dans la version bêta de WhatsApp. Il s'agit d'un navigateur intégré directement dans le service de messagerie. Ainsi, chaque fois qu'un utilisateur cliquera sur un lien, celui-ci s'ouvrira dans l'application et non dans un navigateur tiers (Google, Safari, Edge etc). Cependant, il ne sera pas possible de faire une capture d'écran ou d'enregistrer une vidéo en utilisant ce navigateur intégré. On ignore pour le moment les raisons d'un tel blocage.

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