Mauritanie: Camp de M'berra ce que font l'ONU et le Japon pour aider les refugiés maliens

Par kibaru

Les organisations de l'ONU et le Japon se mobilisent pour apporter les besoins d'urgence aux réfugiés maliens de M'Berra .

 

le UNHCR, le PAM, l'OIM, les autorités mauritaniennes et l'ambassadeur du japon en Mauritanie ont animé ce Jeudi 24 Novembre une conférence de presse à Nouakchott sur leur collaboration à succès concernant les besoins humanitaires des réfugiés maliens  et des des localités frontalières entre le Mali et la Mauritanie. 

Cette conférence de presse s'inscrit dans le cadre d'un compte rendu de la visite de l'ambassadeur du Japon en Mauritanie, monsieur HISATSUGU SHIMIZU au camp des réfugiés maliens de M'berra et au poste frontalier de Fassala qui sépare la Mauritanie et le Mali du 21 au 23 Novembre 2016. l'occasion pour le diplomate japonais d'expliquer le bilan des aides accordées par son gouvernement aux agences des nations unies pour aider la Mauritanie à apporter assistance aux personnes vulnérables , la radicalisation des jeunes ainsi que la résolution des problèmes des réfugiés maliens. Un appuis  qui s’élève selon monsieur SHIMIZU à 53,3 millions de dollars américains pour les quarte dernières années dont 9,4 millions de dollars américains pour l'année 2017.

 

Bientôt cinq ans qu'ils se réfugient en Mauritanie, les réfugiés maliens ne cessent d'affluer vers la Mauritanie.  

 

Plus de 3000 réfugiés maliens s'ajoutent aux  42.876 déjà  enregistrés par le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés depuis le mois de Septembre dernier. Selon monsieur François RENAUD, directeur de l'UNHCR ''cet afflux des réfugiés vers la Mauritanie complique d'avantage l'insuffisance des vivres destinés aux réfugiés déjà recensés au camp de M'Berra''.

 

Une diminution des stocks de vivre a été aussi confirmée par monsieur Jean Noel GENTILE, directeur du programme alimentaire mondiale en Mauritanie qui explique que ''cette insuffisance de vivres pour nourrir les réfugiés maliens est dû à cause des flux migratoires des réfugiés.

Monsieur GENTILE a également chiffré les besoins urgents des réfugiés maliens pour les six(6) prochains mois à un montant de 17 millions de dollars américains. le responsable du PAM a également donné un chiffre de 31 millions de dollars américains pour couvrir les besoins totaux des réfugiés maliens pour l'année 2017 dont 4 millions de dollars sont destinés à couvrir les besoins des cantines scolaires au cours de la même année.

 

Le Japon premier pays partenaire financier pour les réfugiés maliens à travers les agences des nations unies en Mauritanie  dont le UNHCR pousse loin pour son assistances aux exilés maliens dans le domaine de la formation universitaire.

Monsieur  RENAUD représentant de L'UNHCR en Mauritanie a également annoncé à l'issue de la conférence que le gouvernement japonais a pu Obtenir à son compte  pour l'année prochaine des bourses d'études en Mauritanie pour les étudiants du camp de M'berra( localité située à 1500 KM à l'EST de Nouakchott où se trouve le camp des réfugiés maliens).

 

Du côté des autorités mauritaniennes, le député Mohamed Mahmoud Ould Sidi du cercle de Bassikounou(localité où se trouve le camp des réfugiés maliens de M'berra non loin de la frontière entre la Mauritanie et le Mali) a remercié  les organisations des nations unies et l'état japonnais pour le soutient qu'ils apportent aux réfugiés maliens. Il a en outre souhaité le retour de la paix au Mali et il se félicite et remercie une fois de plus ses partenaires qui sont assied sur le même présidium que lui de la construction du nouveau poste frontalier inauguré le 22 Novembre par l'ambassadeur japonais à Fassala et qui a été réalisé pour un coût total de 150 000 dollars américains. 

 

Les conditions sécuritaires et humanitaires au Mali demeurent toujours fragiles et inquiétantes au quotidien et cela ne fait pas penser aux réfugiés maliens à songer pour un éventuel retour  dans leur pays d'origine. Le directeur du HCR en Mauritanie  a rappelé lors de la conférence de presse à Nouakchott que ''les réfugiés sont de plus en plus autonomes à travers les activités régénératrices des revenus qu'ils leur appuient et qu'un éventuel retour de ceux-ci dans leurs pays d'origines reste leur décision à eux pas celle du Haut commissariat des nations Unies pour les Réfugiés'' s'est -il prononcé.

 

 

Ecrit par Mohamed Ag Ahmedou