A l’occasion de l’examen périodique universel du Mali à l’ONU, des ONGs s’inquiètent de la loi d’amnisitie qui, à l’image de ce qui s’est passé en Algérie, pourrait offrir l’impunité à des criminels.
Le troisième Examen périodique universel (EPU) du Mali a débuté ce mardi à Genève en Suisse. Durant cet examen, chaque État présente les avancées en matière de droits humains sur son territoire et les autres États ont la possibilité d’exprimer leurs préoccupations.
Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme en profitent pour demander aux pays membres de l’ONU d’encourager le gouvernement malien à mettre la justice et la lutte contre l’impunité au cœur de ses actions contre le terrorisme et l’insécurité. Au centre des inquiétudes : une loi d’amnistie annoncée fin 2017 et qui pourrait offrir l’impunité à certains criminels comme cela a été le cas par le passé en Algérie. Le gouvernement malien parle de personnes n’ayant pas « du sang sur leur main ».
Cependant, tout n’est pas négatif concernant le Mali puisque depuis le dernier examen en 2013, les ONGs reconnaissent que le gouvernement malien a réalisé des avancées, telles que la tenue d’élections libres en 2013, la signature de l’accord de paix en 2015 ou encore la création d’une Commission justice vérité et réconciliation comme le précise maître Moctar Mariko, président de l’Association Malienne des Droits de l’Homme dans une interview accordée à la Deutsche Welle.
« Cela fait des années que les victimes attendent » Moctar Mariko (AMDH)
dw