C’est l’ONG Sahara Santé qui tire la sonnette d’alarme. Selon celle-ci, plusieurs localités situées dans les régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudéni, sont menacées par la survenue imminente d’une épidémie de Rougeole. Cela, suite à sa confirmation depuis quelques semaines au niveau de certaines localités frontalières avec l’Algérie, Tin-Zaoutène principalement.
Ce qui complique davantage la situation c’est qu’au sein de ces communautés rurales nomades par excellence, les épidémies de certaines pathologies infectieuses à déclaration obligatoire justifiables de vaccination (Rougeole, Coqueluche, Varicelle, Oreillons, Pneumopathie atypique) sont fréquemment rencontrées chaque année, influençant en conséquence une Mobi-Mortalité impressionnante au sein des couches les plus nobles et vulnérables du ménage (Enfants, femmes et personnes âgées).
Par ailleurs, l’ONG de préciser que la pratique supposée du Programme Elargi de vaccination au profit de certaines zones laisse incontestablement beaucoup à désirer en termes de qualité (Antigènes-conservation-administration-fréquence-calendrier) et de l’étendue de la couverture vaccinale.
Pour Sahara Santé, cette situation n’épargne pas les communautés autochtones nomades (Eleveurs, cultivateurs et pêcheurs) par manque de la prévention primaire adéquate et autres conduites à tenir ( la destruction de l’agent pathogène, l’arrêt de la transmission et action sur les individus non malades et la population) pendant les récurrentes épidémies en vue de pouvoir circonscrire l’épidémie dans le temps et l’espace.