Selon des prévisions du centre de recherche The Economist Intelligence Unit (EIU), l’Afrique du Sud, Maurice et le Maroc auront vacciné entièrement leur population dès cette fin d’année 2021. Le Gabon, l’Egypte, l’Ethiopie et le Kenya y parviendront d’ici la fin 2022. Les autres pays africains ne seront entièrement vaccinés qu’en 2023, selon les prévisions de l’institution britannique.
Pour le centre de recherche The Economist Intelligence Unit (EIU), les pays qui restent à la traine, s’agissant du déploiement de leur campagne de vaccination, subiront de lourdes conséquences sur leur économie sur les trois prochaines années. « Les pays qui auront vacciné moins de 60 % de leur population à l’horizon mi-2022 enregistreront au total des pertes de PIB de 2300 milliards de dollars, sur la période 2022-2025 ».
Ces pertes, selon l’étude, concerneront beaucoup plus les pays émergents où le taux de vaccinés reste très faible à ce jour. De ce fait, apprend-on, les pays d’Afrique subsaharienne pourraient perdre annuellement 2,9 % de PIB de 2022 à 2025, du fait de la lenteur de la campagne de vaccination, contre, par exemple, 0,1 % de perte de PIB pour les pays d’Europe de l’Est sur la même période, selon les prévisions.
Parts de PIB perdues en fonction des retards dans la vaccination.
Méthodologie
Pour sa part, le centre de recherche britannique soutient que pour parvenir à ces projections, s’agissant des critères, il a été pris en compte les accords d'approvisionnement, les contraintes de production, l'hésitation à la vaccination, la taille de la population et la disponibilité des travailleurs de la santé. Puis, les données sont ajustées par les analystes pour refléter les conditions spécifiques sur le terrain. « Tout d'abord, nous avons répertorié les pays qui atteindront 60 % de couverture vaccinale contre le coronavirus entre la mi-2022 et le début de 2023 (représentés en orange sur la carte chronologique mondiale de la vaccination ci-dessus, ndlr) et ceux qui atteindront ce taux de vaccination en 2023 et au-delà (représentés en rouge, ndlr) », justifie EIU.
Il poursuit, « nous avons ensuite calculé l'augmentation « virtuelle » de la croissance du PIB en 2022-25 que des délais de vaccination plus rapides offriraient à chacun de ces pays. Enfin, nous avons comparé ces données avec nos prévisions de croissance du PIB « régulières » pour évaluer les pertes de PIB mondiales et régionales dues à des calendriers de vaccination retardés. Toutes les données sont calculées aux taux de change du marché », explique EIU.
Ecofin