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27e sommet de l’UA : l’élection du nouveau président de la commission reportée en janvier

Par kibaru

Finalement, les chefs d’Etat africains réunis au 27e sommet de l’Union africaine (UA) à Kigali ne sont pas parvenus lundi à désigner un successeur à la présidente de la Commission, Nkosazana Dlamini-Zuma. Cette élection est donc jusqu’au prochain sommet prévu en janvier 2017.

Ainsi, aucun des trois candidats en lice, Agapito Mba Mokuy (Guinée Equatoriale), Pelonomi Venson-Moitoi (Bostwana) et Speciosa Wandira-Kazibwe (Ouganda), n’a obtenu la majorité des deux tiers nécessaire.

Le scrutin se déroulait à huis clos, entre chefs d’Etat et de gouvernement. Plusieurs délégués se trouvant dans la salle ont indiqué sur leur compte Twitter que 28 des 54 Etats membres de l’UA se sont abstenus au dernier tour de scrutin.

De nombreux Etats jugeaient que les trois candidats à la succession de la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma « manquaient d’envergure ». Quelques semaines avant le sommet de Kigali, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait envoyé une note verbale à la Commission de l’UA demandant officiellement un report des élections pour permettre à de nouveaux candidats de se déclarer.

Des candidatures se bousculent

Les noms du Sénégalais Abdoulaye Bathily, le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique centrale, de l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete, et celui de Carlos Lopez, le secrétaire exécutif de la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique, circulent déjà comme des alternatives possibles. L’actuel ministre algérien des Affaires étrangères, ex-commissaire Paix et sécurité de l’UA a également fait savoir son intention de se présenter. En attendant, Mme Dlamini-Zuma, ou son vice-président Erastus Mwencha, devrait assurer l’intérim jusqu’à l’élection d’une nouvelle Commission

 

Après 34 ans d’absence, le Maroc veut réintégrer l’UA

Le Maroc a officiellement annoncé son intention de réintégrer l’Union africaine, 34 ans après en avoir claqué la porte, excédé par l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Une délégation s’est rendue à Alger, officiellement pour discuter sécurité. Les chefs d'Etat africains, réunis à Kigali (Rwanda), devraient donner une suite favorable à la demande marocaine. Cependant, le chemin pourrait s’avérer plus long que possible. Car il faut d’abord au Royaume qu’il envoie des demandes à tous les chefs d’Etat africain. Autre signe qui peut le décourager, le Président en exercice de l’UA, le Tchadien Idriss Déby Itno a, à l’ouverture des travaux, fait observer à l’assistance une minute de silence à la mémoire du Secrétaire général du front Polisario et Président de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Abdelaziz. D’ailleurs, le nouveau Président de la RASD et Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali prend part aux travaux de ce sommet.

Le retour du Maroc au sein de l'organisation panafricaine doit être validé par un vote au sein de la Commission de l'UA.

Rappelons que c’est le 12 novembre 1984 lors du 20e sommet de l’OUA à Addis Abeba que la délégation marocaine a claqué la porte de l’Organisation à cause de l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), devenue son 51e membre. Une reconnaissance que n’arrive toujours à digérer Mohammed VI. «La reconnaissance d'un pseudo-Etat était dure à accepter par le peuple  marocain. Ce fait accompli immoral, ce coup d'Etat contre la légalité internationale, ont amené le Royaume du Maroc à éviter la division de l'Afrique au prix d'une douloureuse décision, celle de quitter sa famille institutionnelle», dit-il, dans le message adressé au président tchadien Idriss Deby, à la tête de l’Union africaine.
 
L'indépendance de la RASD, ancienne colonie espagnole, annexée par le Maroc,  avait été proclamée par le Front Polisario (Front pour la libération du Sahara  occidental et du Rio del Oro), créé en 1973. Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination sous l’égide de l’ONU, le Maroc, lui, préfère accorder une large autonomie mais sous sa souveraineté.

Lancement du passeport électronique africain : un grand pas vers l’intégration

Le passeport électronique africain a été lancé à l'occasion de la tenue, dimanche à Kigali (Rwanda), de la 27ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (UA). Ce sont d’abord le Président Rwandais, Paul Kagamé, hôte du sommet et le Président en exercice de l’UA, le Tchadien Idriss Déby Itno qui sont les premiers à en bénéficier.

Dans une première phase, les chefs d'Etat et de Gouvernement, les ministres des Affaires étrangères et les représentants permanents des Etats membres de l’UA, bénéficieront de ce passeport électronique

Ce projet phare entre dans le cadre de l’Agenda 2063 de l'UA qui a pour but essentiel de faciliter la libre circulation des personnes, des biens et des services à travers le continent.

Il a aussi pour objectif de favoriser le commerce intra-africain, l’intégration et le développement socio-économique dans le continent.

Certains pays du continent ont pris les devants en assurant des voyages intra-africains plus faciles, à travers un assouplissement des restrictions de visa et dans certains cas, la levée de l’obligation de visa.

Ainsi, 55% pays africains exigent un visa pour les citoyens africains. Les Africains peuvent obtenir leur visa à l’arrivée dans 25% des pays africains. Seuls 13 pays africains sont librement accessibles aux ressortissants du continent. Ces 13 pays sont les Seychelles, le Mali, l’Ouganda, le Cap Vert, le Togo, la Guinée Bissau, la Mauritanie, le Mozambique, le Rwanda, Burundi, Comores, Madagascar et la Somalie.

Selon l'UA, le passeport commun sera ainsi le moteur pour une suppression définitive du visa d'ici 2020, estimant que la délivrance du passeport électronique devrait ouvrir la voie aux Etats africains pour adopter et ratifier les protocoles et les lois nécessaires en vue d’accélérer la délivrance du passeport africain tant souhaité.

Sortie de l’UA de la CPI : le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Nigéria s’opposent

Apres les discussions très houleuses, mercredi dernier à Kigali, le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Sénégal se sont fermement opposés au retrait des pays africains de la CPI, car selon ces pays au lieu de voter une nouvelle résolution, c’est préférable de s’en tenir à celle votée en janvier 2016 à l’initiative du président Kenyatta.


Ce mercredi 13 juillet, les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Union Africaine devaient se prononcer lors du Conseil exécutif de l’U.A, qui se déroule dans le Convention Center de Kigali, sur une nouvelle résolution précisant les modalités d’un retrait collectif de l’Afrique de la Cour pénale internationale.

La première résolution, votée fin janvier à Addis-Abeba, à l’initiative du président kényan, Uhuru Kenyatta, prévoit « l’élaboration d’une feuille de route pour un retrait de la CPI ». Mais elle n’en précise ni le calendrier ni les modalités. Certains de ces ministres des Affaires étrangères pensent qu’il ne revient pas à l’UA de décider d’un éventuel retrait collectif de la CPI.