La Corée du Nord, le Venezuela et le Tchad ont été intégrés, dimanche 24 septembre, à la liste des pays visés par le décret migratoire américain pour des manquements à la sécurité sur leurs voyageurs et un manque de coopération avec Washington. Le Soudan n'y figure plus.
Le président américain avait soutenu début 2017 avoir besoin d'une période de 90 jours d'interdiction d'arrivée des ressortissants de six pays musulmans (Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen), ainsi que de 120 jours d'interdiction des réfugiés du monde entier, afin de mettre en place des nouveaux filtres d'admission. Après cinq mois de contentieux devant les tribunaux, une version amendée du décret est entrée en vigueur le 29 juin. Sa durée d'application s'achevait ce dimanche.
Le nouveau texte interdit ou limite l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants étrangers de huit pays au total : l'Iran, la Libye, la Syrie, la Somalie et le Yémen, le Venezuela, la Corée du Nord, deux pays voyous récemment villipendés par le patron de Washington, et le Tchad. L'ajout de la Corée du Nord et du Venezuela montre que les restrictions ont été décidées sur des questions de sécurité et que le décret ne visait pas expressément les musulmans, comme l'ont affirmé ses détracteurs. « Ces gouvernements (Caracas et Pyongyang) ne se conforment simplement pas à nos demandes de base en matière de sécurité », a expliqué un haut responsable gouvernemental.
Les mesures de restriction sont différentes selon les pays. Tous les citoyens de Corée du Nord et du Tchad sont interdits d'accès au territoire américain, alors que pour le Venezuela, l'interdiction se limite aux membres d'une longue liste d'instances gouvernementales et à leur famille.
« Rendre l'Amérique sûre est ma priorité numéro un. Nous n'accepterons pas dans notre pays ceux que nous ne pouvons pas bien contrôler », a affirmé le président américain Donald Trump dans un message sur Twitter.
Le Soudan, l'un des six pays musulmans visés par le précédent décret, a été retiré de la liste. L'Irak, dont le niveau de vérification est pourtant très faible, n'a pas été inclus car c'est un allié proche qui accueille un nombre important de militaires et de civils, a poursuivi le haut fonctionnaire américain.