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Dialogue national inclusif en Mauritanie : les travaux dominés par des discussions libres et franches

Par kibaru

Ouvert le 29 septembre dernier, par le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, les travaux des ateliers du dialogue national inclusif, se poursuivent jusqu’au jeudi prochain, à la demande des participants.


Selon un communiqué de la commission à l'information, la commission de supervision et d'orientation a décidé la prolongation du dialogue jusqu'au jeudi 13 octobre 2016 et justifié cette mesure par la qualité et la franchise des débats qui ont suscité l'intérêt des participants et généré des appels pour davantage de temps.

Le document précise que cette prolongation va permettre aux participants de débattre et d'approfondir les sujets inscrits sur l'ordre du jour des ateliers et de parvenir à des ententes pouvant aboutir à un accord consensuel et global.

Scindés en quatre ateliers de travail, les participants avaient discuté un certain nombre de questions se rapportant à l'Etat de droit, aux politiques agricole, foncière, minière, industrielle et énergétique ainsi que les aspects relatifs à la promotion du patrimoine et des industries artisanales.

Soulevées par les centrales syndicales, les sujets relatifs à l'emploi et au rôle de la société civile dans le renforcement de la démocratie et l'encrage de l'union nationale ont été largement discutés.

S'agissant des questions politiques et électorales, les débats ont porté sur la nécessité de réviser les lois et règlements relatives à la commission électorale nationale indépendante (CENI), surtout sa composition, à l'institution de l'opposition démocratique, à la transparence, au financement de partis politiques, aux sessions parlementaires et aux lois créant les partis politiques.

Au sujet des réformes constitutionnelles, les discussions étaient axées sur l'âge du candidat aux sénatoriales, la révision des institutions constitutionnelles : le haut conseil islamique, la haute cour de justice, le conseil constitutionnel et le conseil économique et social. Il a été également question de la révision du quota de représentation des wilayas dans le parlement.

Pour ce qui est de la bonne gouvernance économique, les discussions ont porté sur la transparence, la gestion, la diversification de la productivité, la révision des salaires et la prise en compte des impératifs du développement.
D’autres thèmes relatifs à la séparation des pouvoirs, au renforcement de l'Etat de droit, aux libertés, la préservation des constantes nationales, à l'encouragement de la décentralisation, à l'enracinement de la justice, à la priorité aux franges démunies et la réalisation d'un développement environnemental équilibré ont été débattus par les participants.

Au total 600 participants issus de 70 partis de la majorité présidentielle, de 28 partis de l'opposition, de 24 centrales syndicales et 90 organisations de la société civile, en plus des personnalités indépendantes et des mauritaniens de l'étranger prennent parts aux ateliers, selon la commission à l'information du dialogue national inclusif.