En France, les expulsions ont atteint un niveau record en 2018

Par kibaru
Des policiers et des migrants à Calais, dans le nord de la France. Crédit : Reuters

Selon, les chiffres de l’Ofpra, les expulsions ont augmenté de 14% en 2018. Près de 20 000 personnes ont été éloignés du territoire, signe d’un renforcement de la lutte contre l’immigration irrégulière. Dans le même temps, les demandes d’asile ont augmenté de 22%.

Le nombre d’expulsion a battu un record cette année, en France. Le total des éloignements d’étrangers en situation irrégulière est en hausse de 13,6%, et concerne près de 20 000 personnes, selon les chiffres de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).

Les expulsions forcées progressent de 9,9% - une augmentation de 20% sur deux ans – un record. Les éloignements forcés concernent 15 000 migrants, et sont le signe d’un renforcement de la lutte contre l’immigration irrégulière.

Dans le même temps, les demandes d’asile ont augmenté de 22 % sur l’année 2018 pour traiter au total 123 000 dossiers. Les demandes en provenance de Guinée et de Côte d’Ivoire ont fait un bond respectivement de 61% et 45%.

Désormais, la France s'affirme comme le deuxième pays de demandes d'asile en Europe, derrière l'Allemagne (174 000 dossiers en 2018). L'Italie a enregistré 54 000 dossiers en 2018 (contre 130 000 en 2017) selon le ministère italien de l'Intérieur.

En revanche, le nombre d’attribution du statut de réfugié est resté le même. L'Ofpra a accordé l’asile à quelque 24 663 personnes, un chiffre stable par rapport à 2017 (23 958).

Plus d’un demandeur d’asile sur trois, 37%, a été placé sous procédure Dublin en 2018, notamment pour avoir demandé l’asile ailleurs dans l’Union, par exemple en Italie ou en Allemagne.

Les demandeurs d’asile proviennent en premier lieu d’Afghanistan (9 439 demandes), puis de Guinée, et d’Albanie et de Géorgie (deux pays au taux de reconnaissance très faible), suivis de la Côte d’Ivoire et du Soudan.

L’immigration familiale, qui représente la majorité des flux migratoires de long terme (89 000 titres environ l’an dernier), est stable. Le délai de traitement a poursuivi sa réduction et s’établit à 112 jours sur l’année contre 142 jours en 2017.

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