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Gambie : Yahya Jammeh accepte de céder le pouvoir à Adama Barrow

Par kibaru
Les président mauritanien et guinéen

L’information a été confirmée, ce vendredi 20 janvier, par plusieurs sources et même par les proches du président élu. Apparemment, la médiation entreprise par le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz et renforcée par le président guinéen Alpha Condé, a permis non seulement d’éloigner l’intervention militaire brandie par la CEDEAO, mais aussi et surtout de convaincre le président Yahya Jammeh de céder le pouvoir à Adama Barrow, toujours réfugié au Sénégal. Ce dernier a d’ailleurs prêté serment l’ambassade de Gambie à Dakar, le 19 janvier dernier, en tant que nouveau président de son pays. Une cérémonie qui n’a enregistré la présence d’aucun dirigeant, mais seulement quelques diplomates.

Au cours d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue guinéen Alpha Condé, à l’aéroport de Nouakchott, le président mauritanien a déclaré que Yahya Jammeh lui avait promis sa disponibilité à céder le pouvoir à Adama Barrow. Tout en précisant n’avoir rien compris des événements qui se sont suivis. De son côté, le président Alpha Condé a loué les efforts déployés par la Mauritanie pour une solution politique négociée en Gambie.

Ensuite, les deux dirigeants se sont rendus directement à Banjul, où ils ont pu convaincre Yahya Jammeh de céder le pouvoir pacifiquement à Adama Barrow.   Un avion l’attendait même à l’aéroport de Banjul pour le conduire à Conakry. Deux autres pays, à savoir le Nigéria et le Maroc ont exprimé leur disponibilité à lui accorder l’asile politique.

Rappelons que Yahya Jammeh avait reconnu sa défaite au profit de son challenger Adama Barrow à l’issue de la présidentielle du 1er décembre. Avant de faire volte-face, le 9 décembre dernier pour dénoncer des fraudes commises dans ce scrutin. Il a ensuite saisi la Cour suprême qui s’est déclarée incompétente de se prononcer avant fin mai. Puis, Jammeh a décrété l’état d’urgence qui lui permet de se maintenir pendant trois mois et de déposer un recours pour annuler la prestation de serment de son rival.  Ce qui lui a valu une pression diplomatique et même militaire avec le déploiement des forces sénégalaises jusqu’à la frontière gambienne, et même au-delà, selon certaines sources. Cet enchainement des événements est survenu à la veille de la fin de son mandat depuis le 19 janvier dernier.