Les pays du G5 s’engagent dans la prévention des maladies épidémiques dans la région

Par kibaru

En vue de prévenir les maladies épidémiques, le Centre d’infectiologie Charles Mérieux (CICM) et les pays membres du G5 Sahel  ont organisé, du 20 au 21 septembre dernier, un atelier  d’échanges sur la création d’un réseau de sureté biologique. Cette rencontre a regroupé des docteurs venus du Mali,  de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina Faso et  du Niger.

Selon les organisateurs de cet atelier, la récente crise 2014-2016 liée à la maladie à virus Ebola a montré  que les pays membres du G5 Sahel ne sont pas à l’abri d’une menace de résurgence de  maladies hautement pathogènes aux conséquences potentiellement graves pour la santé  et la sécurité des populations. Ils estiment que les groupes terroristes qui sévissent  dans les frontières,  contribuent  à affaiblir les structures étatiques de la région. A cause  de leur présence, les Etats membres du G5 Sahel sont ainsi confrontés à la menace d’utilisation abusive d’agents hautement pathogènes par lesdits groupes.

 Pour prévenir cette menace, le représentant de l’Ambassadeur d’Allemagne au Mali, Zan Meise,  a indiqué que  son pays s’engage,  à travers le CICM,  à promouvoir la création d’un réseau de laboratoires mobiles dans la région du G5 Sahel, dans lequel le Mali occupera une place prépondérante. A l’en croire,  ce projet vise à  renforcer la coopération régionale entre les Etats membres du G5 Sahel en matière de bio sûreté  par le transfert de compétence pour le diagnostic d’agents hautement pathogène afin d’améliorer la sécurité des populations.

 Ce projet sera exécuté en trois étapes. Lapremière est en train d’être exécutée par les cadres du secteur de la santé en marge de cet atelier au cours duquel ils vont échanger sur les activités futures du réseau. La seconde étape aura lieu en octobre ou un scientifique par pays du G5 Sahel et deux  nouveaux scientifiques maliens seront formés par les experts maliens et allemands sur les méthodes de diagnostic moléculaire et sérologique. Et la troisième, en novembre,  avec les mêmes scientifiques qui seront invités à observer et à assister au déploiement du laboratoire mobile sur le terrain. Tout cet exercice sera suivi d’une journée porte ouverte à l’endroit de personnalités des pays du G5 Sahel et d’Allemagne.

Lors cette rencontre, le directeur du CICM,  Dr Souleymane Diallo,  a rappelé que sa structure bénéficie d’une longue expérience de formation en sciences biomédicales et participe à des projets de recherches portant sur la tuberculose, les infections respiratoires, les hépatites et les fièvres hémorragiques virales. Pour ce faire, a-t-il poursuivi, elle a contribué,  à travers son laboratoire mobile,  au diagnostic deux cas suspects de la maladie à virus Ebola à la demande  du centre opérationnel d’urgence. Et Dr Souleymane Diallo d’ajouter que le CICM a pour mission d’améliorer la santé des populations, favoriser la formation et l’information scientifique des spécialistes africains et aider à la recherche scientifique sur les maladies à potentiel épidémique.

Abondant dans le même le sens, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Bakary Diarra s’est réjoui du lancement de ce projet par le ministère fédéral allemand des affaires étrangères visant à promouvoir la création d’un réseau de laboratoires mobiles dans la région du G5 Sahel.

S. D.