Lors de la visite effectuée par le Président IBK en Côte d’Ivoire, les 10 et 11 mai dernier, son homologue ivoirien a fait des annonces fortes sur le plan de la sécurité.
Ainsi, le contingent ivoirien déployé au Mali dans le cadre de la MINUSMA, actuellement de 150 casques bleus « unité combattante » pourrait passer à 450 casques bleus.
Rappelons qu’auparavant le pays avait dépêché un « peloton de transport » à la MINUSMA, depuis juillet 2013, date à laquelle la MINUSMA a remplacé la MISMA.
Par ailleurs, le président Alassane Ouattara a indiqué que son pays, va user de son statut de membre non-permanent pour convaincre le Conseil de sécurité de l’ONU d’accorder un soutien plus accru à la MINUSMA et à la force conjointe du G5 Sahel. Ceci, pour éradiquer le terrorisme qui « perturbe le quotidien des Maliens ».
Autre avancée de taille entre les deux pays c’est notamment le domaine judiciaire. Pour ce faire, à l’occasion de cette visite, les deux pays ont signé cinq accords judiciaires. A travers ces conventions, les deux pays entendent faciliter l’extradition réciproque d’individus sous le coup d’une procédure judiciaire. Ces mesures prévoient également d’offrir la liberté à tout citoyen privé de liberté à l’étranger la possibilité d’être transféré dans son pays d’origine pour purger sa peine. Il faut noter que ces mesures constituent une grande avancée puisqu’elles permettront de mettre fin aux longues procédures d’extradition entre la Côte d’Ivoire et le Mali, en particulier pour les personnes suspectées de terrorisme. Pourtant, la Côte d’Ivoire s’était longtemps engagée dans ce domaine. On se rappelle que parmi les raisons évoquées par AQMI pour justifier l’attaque meurtrière qui avait ciblé le complexe touristique de Grand-Bassam en 2016, c’est le fait que la Côte d’Ivoire aurait extradé sept djihadistes soupçonnés d’avoir participé à des attaques, notamment celle de Misséni (au sud du Mali à la frontière ivoirienne) survenue en juin 2015 et causant la mort d’au moins un gendarme.