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Point de presse du Président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara : La DPG du Premier ministre sera présenté après le dialogue national inclusif

Par kibaru

Comme lors de chaque événement, le Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) Mohamed Cherif Haïdara qui a participé au nom de la société civile aux récents travaux de validation des termes de référence du dialogue politique inclusif, a animé hier à son siège un point de presse pour s’exprimer sur ce sujet qui préoccupe beaucoup les Maliens. A l’en croire, le retard de la présentation par le Premier ministre de sa Déclaration de Politique Générale est dû au fait qu’il attend les conclusions de ce dialogue. De plus, il a affirmé que c’est son organisation en l’occurrence le CSDM qui a proposé au triumvirat que le nom donné à cet événement à savoir « Dialogue politique inclusif » soit changé en « dialogue national inclusif ».

A ses yeux, cette appellation convient le plus à la situation que traverse le Mali où il faut une synergie des efforts pour tourner définitivement la page de la crise. Il s’est félicité du fait que les propositions de son organisation qui a comme crédo la lutte pour le bien-être des conditions des Maliens établis à l’étranger, sont toujours les bienvenues. Ce, dans la mesure où elles font avancer la démocratie malienne. Selon lui, bien avant d’être impliqué dans les préparatifs de ce dialogue, le CSDM avait jeté les bases de ce grand rendez-vous de la nation malienne. C’est dans ce cadre que le CSDM avait demandé le report des législatives pour une période de dix huit mois. Ce qui a été fait par les autorités qui ont d’abord prononcé un report de six mois qui courait jusqu’à fin décembre dernier. Avant d’annoncer un nouveau report de ce scrutin pour une année jusqu’en mai ou juin 2019. En tout cela correspond à la période de dix huit mois proposée par le CSDM. 

Par ailleurs, le président de cette organisation a aussi rappelé qu’il a été le premier à nouer le dialogue entre le président IBK et le chef de file de l’opposition démocratique Soumaïla Cissé quand on sait que les deux hommes ne se parlaient plus au sortir de la dernière présidentielle. Pour Mohamed Chérif Haïdara, son objectif en initiant une telle démarche était de contribuer à la décrispation de la tension politique. A l’en croire, à travers ces différentes initiatives, il voulait créer les conditions d’un dialogue serein entre toutes les forces vives de la nation, permettre la tenue des législatives de manière consensuelle ainsi que le référendum pour la révision constitutionnelle.

A en croire Mohamed Chérif Haïdara, ce dialogue est une occasion aussi pour permettre à la diaspora d’exprimer pleinement son point de vue. Avant de préciser avoir eu l’assurance de la part des membres du triumvirat que ce point de vue sera pris en compte. Il s’est aussi félicité de la démarche du Premier ministre qui a décidé de retarder la présentation de sa Déclaration de Politique Générale jusqu’à la fin du dialogue national inclusif.

Il a également annoncé que ce dialogue se tiendra dans les consulats et les ambassades pour permettre à la diaspora de s’exprimer. L’occasion pour lui de lancer un appel pressent à l’endroit de celle-ci pour qu’elle participe pleinement à la réussite de ce rendez-vous.

D’après Mohamed Chérif Haïdara, son organisation a proposé la création d’une banque d’investissement national doté d’un capital de plus de 200 milliards de FCFA. Ce qui favorisera l'environnement entrepreneurial, gage de création d'emplois et de lutte contre la fuite des cerveaux. De même qu’il a proposé la création d'une usine de fabrication de bazin au Mali pour créer de l'emploi afin de retenir les 60 à 65 milliards de Fcfa que le Mali débourse pour l'importation du bazin surtout que notre pays est le 1er producteur de coton en Afrique. Pour Mohamed Chérif Haïdara, il est aussi nécessaire de changer la politique de gestion des ressources naturelles par exemple Kenieba qui produit une quantité énorme d'or chaque année mais avec un niveau de Développement bas. Par ailleurs, il souhaite que le cas de l’office du Niger soit examiné de près. C’est ainsi qu’il déclare que sur un million deux cent mille hectares, le Mali n’arrive même pas à exploiter comme il faut les deux cent mille hectares. Alors que le Mali est le seul pays africain à avoir accordé à son département en charge de l’agriculture un budget de 15%. 

Aussi, le président du CSDM estime que le Mali doit aussi se doter d’un code d’investissement qui soit attrayant et attractif pour les Maliens de la diaspora afin de leur permettre de venir investir au Mali et les protéger dans ce processus.  Il a aussi proposé la prise de mesures accompagnatrices sûres pour l'accueil et l'insertion des Maliens de la Diaspora après leur retour. Il espère aussi que le temps est venu de matérialiser le souhait de toute la diaspora à savoir l’élection pour la première fois au Mali de députés pour la diaspora à l’Assemblée nationale. Signalons que le président du CSDM a exprimé son espoir qu’avec ce dialogue attendu avec impatience la voix de la diaspora malienne sera désormais plus audible qu’auparavant dans toutes les sphères décisionnelles. Avant d’affirmer que ce rendez-vous sera aussi l’occasion de renforcer la cohésion sociale et de témoigner la reconnaissance des Maliens à l’endroit de tous ceux qui les sont soutenus dans les moments difficiles.