« Nous travaillons ainsi à la création d'une compagnie aérienne, dont l'étude est déjà prête. Nous allons aussi mutualiser nos moyens. Par exemple, nous n'avons pas besoin de plusieurs écoles supérieures dans notre région si l'on spécialise chaque pays. Surtout, on ne peut pas œuvrer au développement économique si nos peuples ne sont pas en sécurité. Une fois tous ces défis relevés, la situation de nos pays pourra s'améliorer. C'est un combat de longue haleine qui suppose un soutien financier et politique important de la part de nos partenaires », a déclaré le président Mohamed Ould Abdelaziz dans un entretien, à paraître demain, accordé à l’hebdomadaire Jeune Afrique
Dans cette même interview, le chef de l’Etat mauritanien est revenu sur ses relations avec son homologue Macky Sall. Ainsi, il a abordé le processus afférent à la signature de l’accord gazier entre les deux pays frontaliers.
« On ne peut pas se réveiller un beau jour, prendre une feuille de papier et signer un accord. C'est un processus qui prend du temps avant d'aboutir. Entre deux États voisins, nous partageons beaucoup de choses, que ce soit le fleuve ou nos ressortissants. Macky Sall et moi avions la responsabilité de faire le bon choix pour rapprocher nos pays. Les infrastructures d'exploitation seront d'ailleurs installées à nos frontières. Nous n'avons pas cherché à satisfaire les intérêts de nos États, mais ceux de nos deux peuples car, en exploitant rapidement ce gisement, nous améliorerons leurs conditions de vie. Ce ne sera certainement pas le seul que nous aurons à partager, c'est pourquoi il était de notre devoir d'y arriver, et rapidement. D'après les études de BP et Kosmos, l'exploitation commencera d'ici à l'horizon 2021 », dira Abdelaziz.
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