A partir du 1er janvier 2018 en France, les vaccins obligatoires passeront de 3 à 11. Cette décision soulève une controverse animée par des anti-vaccins très actifs sur les réseaux sociaux notamment. Plus de 40% des Français doutent de l'efficacité des vaccins et il y a aujourd'hui une défiance vis-à-vis de cet outil de prévention des maladies.
Les enfants nés à partir du 1er janvier 2018 devront désormais être obligatoirement vaccinés contre 11 maladies contre 3 auparavant. Aujourd’hui, plus de 40% des Français mettent pourtant en doute ces vaccins qui suscitent toujours plus de défiance dans la population et de plus en plus de personnes se posent la question de faire ou non vacciner leurs enfants. Mais Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine en 2008, se veut rassurante.
« Le vaccin peut être considéré comme un médicament. Il n'y a aucun médicament qui n’a aucun risque, mais le bénéfice par rapport aux risques est immense, assure-t-elle. C’est quand même grâce à la vaccination qu’on n’a plus la variole, qu’on est en train d’éradiquer la poliomyélite, qu’on voit une mortalité infantile qui est en train de diminuer dans le monde entier. J’estime que les vaccins ont démontré leur efficacité. Et moi ce qui m’intéresse le plus au monde, c’est d’améliorer la santé au niveau mondial, y compris dans les pays les plus démunis. Et la composante vaccin en fait partie ».
En France, la vaccination a également permis de faire totalement disparaître chez les plus jeunes la diphtérie, le tétanos et de faire pratiquement disparaître certaines méningites. Mais les niveaux de couverture vaccinale sont insuffisants pour certaines pathologies pour lesquelles la vaccination n'est aujourd'hui que recommandée, comme la rougeole.
RFI