Togo : la 2e deuxième réunion du groupe de soutien à la transition au Mali s’est tenue hier

Par kibaru

Mis en place par l'Union Africaine (UA) en octobre 2020, ce groupe a pour mission d'accompagner les autorités de la transition au Mali dans la résolution de la crise multiforme dans laquelle est plongée le pays depuis 2012. Sous la pression internationale, les militaires qui ont reversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta ont mis en place des organes de transition (présidence, Premier ministre et gouvernement, organe législatif) et se sont engagés à rendre sous 18 mois, soit début 2022, le pouvoir à des dirigeants civils élus.

Présidant cette session, le président togolais, Faure Gnassingbé  dont le pays abrite les travaux a déclaré que "Pour sauver les acquis importants obtenus et garantir la poursuite du processus de réconciliation" dans le pays "nous n'avons d'autres choix que de réussir ou d'aider les Maliens à réussir cette transition". Selon lui, "la réussite de la période de transition au Mali, n’est plus une option, mais un impératif". Aussi, il n’a pas manqué de préciser que « l’enjeu de la cohésion sociale de ce vaste et beau pays nous interpelle ». A ce titre, il a invité les membres du groupe de soutien à dépasser une solidarité par les "mots" et à passer à une solidarité par des "actes".  Il a également indiqué que « le soutien à un pays frère qu’est le Mali, dans un moment aussi délicat que celui d’une transition politique ne doit pas être un vœu pieux. Plutôt un comportement, un geste, une action, une main tendue qui crée des fois chez l’autre en situation difficile, à ne pas céder au découragement ou au défaitisme ».

Présidée par le ministre des Affaires étrangères, Zeïni Moulaye, la délégation malienne se compose de sept ministres. S’y ajoute le président du Conseil National de la Transition (CNT).

Dans son mot, le chef de la diplomatie malienne, Zeini Moulaye, a affirmé que "pour l'instant, il n'est pas question de candidature" à la présidentielle de l'homme fort des putschistes et actuel vice-président, le colonel Assimi Goïta. Cette éventuelle candidature fait l'objet de rumeurs bien qu'interdite par la Charte de la transition. "Il est question de trois choses au Mali: créer les conditions de paix, de sécurité et de stabilité pour pouvoir organiser des élections au bout de la transition. Le Mali avance la tête haute, le Mali est debout et nous avons bon espoir de pouvoir tenir cette transition dans les délais", a ajouté le ministre malien des Affaires étrangères.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a déclaré que les travaux de la deuxième réunion du groupe de soutien à la transition au Mali (GST-MALI), représente une "opportunité" pour faire le point sur l'application de l'accord de paix et de réconciliation nationale, issu du processus d'Alger.

Pour Sabri Boukadoum, cette rencontre est également une opportunité pour renforcer le "soutien et la solidarité" avec le Mali. 

Tout en rappelant l'importance du soutien international, il est nécessaire que ce processus soit mené par les maliens et pour les intérêts du peuple malien, a-t-il également signalé.

A noter que l’objectif de cette réunion démarrée hier lundi 8 mars à Lomé est d’évaluer les six premiers mois d’activité du gouvernement de transition malien, dont la mission s'étend sur 18 mois. Sa présidence est conjointement assurée par l’Union Africaine, les Nations unies et la Cedeao.

Pour rappel ce groupe a été mis en place par l’Union Africaine (UA) lors de la 954ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité, tenue le 9 octobre 2020 sur la situation au Mali. C'est un groupe stratégique qui a pour objectif d’accompagner les autorités de la transition au Mali dans la résolution de la crise sociopolitique issue des évènements du 18 août 2020 et à la mise en place, plus tard, d’un Gouvernement de transition.

Il a également reçu pour mission d‘identifier en relation avec le gouvernement, les domaines prioritaires qui devraient contribuer à la restauration du développement socio-économique national pour prévenir plus efficacement la répétition d’une crise similaire ; et d’aider à organiser à terme des élections générales pour tourner la page de la transition.