Les États-Unis ont annoncé ce vendredi 31 janvier leur décision d’allonger la liste de pays inclus dans leur décret anti-immigration, promulgué en 2017. Parmi eux, trois pays africains : le Nigeria, le Soudan et la Tanzanie. Le président américain l’avait annoncé il y a une semaine, lors du Forum économique mondial de Davos.
La Birmanie, l’Érythrée, le Kirghizstan, le Soudan, la Tanzanie, ainsi que le Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique, sont désormais visés par des interdictions de visas pour leurs ressortissants.
Cette extension du décret anti-immigration à six nouveaux pays est justifiée, selon l’administration Trump, par le fait que ces États se seraient montrés « incapables ou non disposés à adhérer à certains critères de base en matière de partage de renseignements, de sécurité nationale et de sécurité publique. » C’est en tout cas ainsi que le justifie un responsable de l’administration, qui préfère rester anonyme.
Combat perdu devant la Cour suprême en 2018
Ces six pays rejoignent donc le Yémen, la Syrie, la Libye, l’Iran, la Somalie et la Corée du Nord dont les ressortissants, sauf exception, sont interdits d’entrée sur le sol américain. Cette nouvelle mesure annoncée ce vendredi est tout de même moins générale puisqu’elle ne vise pas, par exemple, les déplacements pour tourisme ou affaires. Seules certaines catégories de visas d’immigration seraient visées, notamment les personnes qui souhaiteraient s’installer aux États-Unis.
Une mesure critiquée par de nombreuses ONG, qui avaient déjà mené leur combat devant les tribunaux après l’adoption du premier décret en 2017. Un combat perdu puisque la Cour suprême avait finalement validé une troisième mouture de ce décret en juin 2018.
RFI