Le 28e sommet de l’Union africaine s’est tenu ce lundi 30 janvier, à Addis-Abeba, en Ethiopie. Une rencontre qui a tenu toutes ses promesses. C’est finalement, le Président guinéen Alpha Condé qui succède à son homologue Idriss Déby Itno à la tête de la présidence de l’institution panafricaine. L’autre décision de taille sortie de cette rencontre c’est la réintégration du Maroc au sein de l’Union africaine. Ceci, 33 ans après que le Royaume chérifien ait quitté l’organisation pour protester contre l’admission de la République Arabe sahraoui (RASD). Preuve que les choses n’ont pas été simples : seuls 39 dirigeants africains sur les 54 ont approuvé cette décision. Les autres se sont abstenus. Ironie du sort, c’est le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek qui a fait l’annonce. Cette situation montre que la politique de la chaise vide adoptée par le Maroc a montré son inefficacité sur la question du Sahara occidental.
Selon certains analystes, la réintégration du Maroc, considéré comme la sixième puissance économique du continent pourrait être une aubaine pour l'UA, qui cherche à devenir financièrement indépendante, mais a perdu en la personne du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi un généreux bienfaiteur. L'UA est actuellement financée à 70 % par des donateurs étrangers, selon l'Institute for Security Studies (ISS).
L’autre fait marquant de ce 28e sommet de l’UA, c’est l’entente des pays-membres de l’Union africaine pour la désignation du Tchadien Moussa Faki comme successeur de la Sud-africaine Mme Zuma.
Moussa Faki, âgé de 56 ans et ministre depuis 2008, a obtenu 39 voix au dernier tour du scrutin sur les 54 États appartenant à l'organisation.
Les deux favoris pour remplacer Nkosazana Dlamini-Zuma étaient au départ la ministre kényane des Affaires étrangères Amina Mohammed et le Sénégalais Abdoulaye Bathily.