Le ministère de l’Administration territoriale a proclamé ce jeudi 16 août, les résultats provisoires du second tour du scrutin présidentiel au Mali. Ainsi, le président sortant Ibrahim Boubacar Kéïta a été réélu à hauteur de 67,17% des voix contre 32,83% pour son principal challenger Soumaïla Cissé.
Le principal enjeu de cette élection, c’est bien le taux de participation. Si au premier tour, le dimanche 29 juillet dernier, il n’a été que de 42% au second tour, il a encore baissé. Selon les chiffres fournis par le ministère en charge de cette élection, le taux de participation au 2e tour est de seulement 32,54%.
Notons que le président sortant fait beaucoup moins que son score de 2013 qui était de plus de 77%. Ce qui traduit d’une certaine manière la déception d’une frange de la population. Quant à son adversaire, il n’a pu faire l’unanimité dans le camp de l’opposition. Déjà que les deux faiseurs de rois, Aliou Boubacar Diallo et Cheick Modibo Diarra, arrivés respectivement 3e et 4e à l’issue du premier tours avec un peu plus de 15% des voix à eux deux n’ont pas donné de consigne de vote.
Malgré cette réélection, le président IBK sait sûrement que les attentes des Maliens sont nombreuses, notamment sur le plan de la sécurité, l’emploi des jeunes, le pouvoir d’achat, la justice, la paix, la réconciliation… autant de chantiers auxquels il devrait s’attaquer rapidement pour redonner confiance aux Maliens qui n’avaient pas hésité à lui accorder plus de 77% en 2013 alors qu’il n’avait fourni le même effort que cette année. Pour ce qui est de son opposant, Soumaïla Cissé non moins chef de file de l’opposition, il doit sûrement travailler davantage que par le passé pour espérer diriger le pays en 2023, année correspondant à la fin du mandat de l’actuel président. En attendant, les yeux sont actuellement rivés vers la Cour Constitutionnelle qui va valider les résulter de cette élection en vue de l’investiture du président prévue en septembre prochain.
A signaler que si au premier tour, le vote n’avait pas eu lieu dans environ 871 bureaux principalement à cause de l’insécurité, au deuxième tour, le vote n’a pas eu lieu dans seulement 490 bureaux, soit un peu moins de la moitié. Les raisons invoquées outre l’insécurité, ce sont les intempéries qui ont provoqué des inondations dans plusieurs localités du pays, même au Nord.