L’ancien ambassadeur en Algérie, Brahim Ghali a été élu, samedi dernier, nouveau secrétaire général du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en remplacement de Mohamed Abdelaziz, décédé le 31 mai.
Le Front Polisario a élu samedi à sa tête Brahim Ghali, ancien représentant à Alger du mouvement indépendantiste qui se bat depuis 40 ans pour l'indépendance du Sahara occidental, lors d'un congrès extraordinaire dans le sud-ouest de l'Algérie. Il succède au dirigeant historique du Polisario, Mohamed Abdelaziz, décédé fin mai des suites d'un cancer.
Seul candidat en lice, M. Ghali a été élu secrétaire général du front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD, proclamée par le Polisario) par près de 2.300 délégués réunis à Dakhla dans les camps de réfugiés sahraouis dans la région de Tindouf.
Mohamed Abdelaziz était depuis 1976 à la tête du front Polisario, fondé trois ans auparavant pour défendre, avec le soutien de l'Algérie, l'indépendance de l'ancienne colonie espagnole, annexée par le Maroc en 1976. Le président du Conseil national sahraoui (Parlement) Khatri Addouh assurait l'intérim depuis son décès.
M. Ghali, 67 ans, est l'un des membres fondateurs du Polisario. Il avait notamment représenté le mouvement indépendantiste à Madrid et Alger. Un plan de l'ONU pour un référendum d'autodétermination du Sahara occidental est bloqué depuis 1992 par le Maroc qui milite en faveur d'une large autonomie sous sa propre souveraineté.
Une Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) y supervise depuis un cessez-le-feu formellement proclamé par le front Polisario en septembre 1991.Mais récemment, des jeunes vivant dans les camps ou à l’étranger appellent à mettre fin à cette trêve qui n’a encore rien donné, car le Royaume refuse toujours de reconnaitre la RASD, pourtant reconnue par l’Union africaine, de nombreux pays et organisations.