La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Déménagement du QG de la force conjointe du G5 Sahel à Bamako: Des mesures prises pour le traitement diligent des dossiers de tous les prestataires à Sévaré par le nouveau commandant

Par kibaru

Depuis sa nomination, en juillet dernier, à la tête du commandement de la force conjointe du G5 Sahel, le Général Hanena Ould Sidi et son équipe ne ménagent aucun effort pour la pleine opérationnalisation de cette structure. Cela, avant même que le financement promis par les partenaires lors de la conférence de Bruxelles en février dernier ne soit totalement bouclé. 

Déjà, le déménagement du Quartier Général de la force de Sévaré à Bamako, au-delà de quelques incompréhensions, était une décision très stratégique, car visant à optimiser davantage le travail qui reste à abattre pour permettre à cette structure d’atteindre sa vitesse de croisière, notamment dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.

En effet, on se souvient que l’attaque qui a visé le QG de la force à Sévaré, le 29 juin dernier, avait détruit de nombreuses installations. Aussi, en tant que structure de coordination, Sévaré ne pouvait pas continuer d’abriter le commandement de cette force à cause des problèmes de communication et des déficits de liaison. Selon de nombreux experts, Bamako est le lieu le plus indiqué et le plus approprié pour abriter une telle structure regroupant des techniciens qui ont pour mission de réfléchir et de planifier et les opérations. Le transfert vise donc à mieux profiter des commodités logistiques et  de communication pour une meilleure coordination et conduite des opérations

D’ailleurs, c’est pour les mêmes raisons que les autres forces intervenant au Mali (MINUSMA, Barkhane, Eutm, Eucap Sahel) ont leurs quartiers généraux à Bamako et a Ndjamena. Une situation qui s’explique donc par le fait qu’au niveau de la capitale malienne, contrairement aux autres régions, la communication est moins défectueuse. Et à voir l’actualité de ces derniers jours, les opérations de la force conjointe du G5 ont déjà commencé avec des combats en cours opposant une unité de la force conjointe du G5 Sahel, près de la localité de Ndaki, dans le Gourma à environ 200 km au sud-ouest de Gao. Au total, trois opérations de ce genre sont prévues rien que pour ce mois d’octobre.

Aussi, il convient de rappeler que la force conjointe du G5 Sahel est organisée en trois fuseaux : Ouest pour la frontière entre le Mali et la Mauritanie, Est pour la frontière entre le Tchad et le Niger et Centre, pour la région dite des trois frontières (Mali, Niger et Burkina Faso).

Signalons aussi qu’aussitôt après sa prise de fonction et la décision de transférer le siège de la force conjointe du G5 Sahel à Bamako, le Général Hanena Ould Sidi et son staff ont déjà commencé à prendre toutes les mesures nécessaires pour le traitement diligent des dossiers de tous les prestataires à Sévaré. C’est dans cadre que plusieurs responsables de cette force ont récemment effectué une mission à Sévaré avec le soutien de la sixième région militaire. Ce, afin de rencontrer tous ceux qui livraient des prestations à la force conjointe du G5 Sahel durant son séjour à Sévaré pour les rassurer qu’ils seront tous mis dans leurs droits.

En si peu de temps, la force conjointe du G5 Sahel a déjà réussi là où plusieurs ont connu des échecs. Elle montre également qu’elle est une force citoyenne en témoignent les nombreuses actions civilo-militaires déjà menées dans ses zone d’intervention. De plus, elle n’hésite pas à engager des combats contre ceux qui entendent faire régner la terreur dans la zone sahélienne. C’est dire que de sa création et de sa réussite dépendent le retour de la sécurité, de la stabilité, de prospérité et du développement de la bande sahélo-saharienne.